Mondial-2018: Gündogan "choqué" qu'on l'accuse de ne pas respecter les valeurs allemandes

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Par AFP
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L'international allemand d'origine turque Ilkay Gündogan, très violemment attaqué pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, a ressenti le besoin de s'expliquer, assurant avoir été "très choqué" qu'on lui reproche son manque de loyauté envers l'Allemagne. Gündogan et son compatriote Mesut Özil, avec lui sur les photos, ont été accusés par la Fédération allemande de football (DFB) de s'être laissés "manipuler", et ont été pris à partie par certaines personnalités politiques allemandes, de l'extrême-droite et des Verts notamment. Alors que Özil s'est totalement refusé à évoquer publiquement la polémique, Güdogan a souhaité répondre aux questions d'un petit groupe de médias, dont l'agence SID, filiale sportive allemande de l'AFP, pendant le stage de préparation au Mondial de la Mannschaft. Q: Votre rencontre avec le président turc a fait des vagues. En avez-vous parlé avec vos coéquipiers? R: "Nos coéquipiers se sont bien sûr intéressés au sujet. A table on ne parle pas que de sport. C'était un sujet de conversation. Ils voulaient savoir comment c'était arrivé. Mais le plus important, ce sont les discussions que nous avons eues à Berlin avec les dirigeants de la Fédération, les responsables sportifs de l'équipe nationale et le président de la République (Frank-Walter Steinmeier nrld). Nous avons profité de ces occasions pour expliquer que nous partageons à 100% les valeurs de l'Allemagne." Q: Quel a été le contexte de cette rencontre avec M. Erdogan? R: "Nous étions là parce que les joueurs de Premier League d'origine turque étaient invités par une fondation, et c'est là que cette photo a été prise." Q: La violence des réactions vous a-t-elle surpris? R: "Certains réactions m'ont touché, notamment les attaques personnelles. Ces dernières années nous avons beaucoup fait pour promouvoir l'intégration en Allemagne. Nous n'avons pas seulement en nous un côté turc, hérité de nos parents et de nos familles. Nous sommes nés et nous avons grandi à Gelsenkirchen. C'est une ville avec un fort pourcentage d'émigrés. C'est pourquoi j'ai été très choqué d'entendre dire que nous n'étions pas intégrés et que nous ne voulions pas vivre conformément aux valeurs allemandes." Q: Diriez-vous avec le recul que cette rencontre était une erreur? R: "Ca a été une expérience difficile. En raison de nos racines turques, nous avons encore une relation très forte avec la Turquie. Ca ne veut cependant pas dire que nous pensons que M. Steinmeier n'est pas notre président ou Mme Merkel n'est pas notre chancelière. Il n'a jamais été dans notre intention de prendre une position politique." Q: Vous avez été sifflé lors du match contre l'Autriche. Ca vous touché? R: "Evidemment ça fait quelque chose. Nous sommes habitués aux sifflets des fans adverses, mais quand on est sifflé par ses propres supporteurs, c'est difficile à vivre." Q: Pouvez-vous comprendre les gens qui critiquent votre rencontre avec le président turc? R: "Je suis toujours ouvert à la critique. Tout le monde a son avis. C'est pour cela que nous avons la liberté d'opinion. Je suis pour. Et c'est justement pour cela que je me sens privilégié d'être né et d'avoir grandi en Allemagne. Mais je ne veux pas non plus me laisser insulter." Q: Mesut Özil ne veut plus s'exprimer sur cette question... R: "Pour moi, il était important de parler. Je souhaite retrouver la normalité, je ne veux pas me cacher. Chacun a sa façon de gérer la situation. Maintenant je veux de nouveau me concentrer sur l'essentiel."

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