Cambodge: le pouvoir menace les initiateurs d'une campagne de boycott des élections

Cambodge: le pouvoir menace les initiateurs d'une campagne de boycott des élections
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Les autorités cambodgiennes ont mis en garde vendredi les initiateurs d'une campagne de boycott des législatives prévues en juillet, auxquelles ne participera pas l'opposition qui a été interdite il y a quelques mois. A quelques semaines du scrutin, le climat politique est tendu dans le pays sans opposition crédible depuis la dissolution en novembre du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) après l'emprisonnement de son chef Kem Sokha, arrêté en septembre. Les défenseurs des droits de l'homme accusent le Premier ministre Hun Sen, qui dirige le pays depuis plus de 33 ans, de vouloir rester à tout prix au pouvoir. "Nous demandons aux électeurs de ne pas se salir les mains pour ces fausses élections", a tweeté mercredi Sam Rainsy, ancien dirigeant de l'opposition en exil en France, faisant référence à l'obligation de plonger son doigt dans l'encre après avoir voté. Cette campagne a été relayée sur les réseaux sociaux, notamment par des opposants en exil comme Bou Rachna, la femme d'une grande voix démocrate du Cambodge assassinée en 2016 à Phnom Penh. Mais le porte-parole du parti au pouvoir, Sok Eysan, a averti qu'appeler à "faire obstruction à une élection" pouvait être passible de prison. "Les tribunaux peuvent intenter des actions en justice", a-t-il expliqué à l'AFP. "Selon la loi électorale, les personnes qui font obstruction à une élection peuvent être condamnées à une amende ou faire face à des poursuites devant les tribunaux". Le Comité national des élections (NEC) a autorisé, le mois dernier, 20 partis politiques à prendre part aux élections du 29 juillet. Après la dissolution du CNRP, qui incarnait la seule opposition crédible à Hun Sen, Washington et l'Union européenne ont retiré leur soutien pour les élections. Le CNRP avait fait un score remarqué, de plus de 40%, aux législatives de 2013, une percée confirmée lors des municipales de juin 2017. Un affront pour l'homme fort du Cambodge. Hun Sen continue en effet à se dépeindre comme seul à même d'assurer la stabilité et la prospérité dans un pays toujours marqué par la guerre civile et le génocide perpétré par les Khmers rouges.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L’info du jour | 29 mars - Matin

L'ex-dirigeant de FTX Sam Bankman-Fried condamné à 25 ans de prison

UE : la Roumanie et la Bulgarie vont intégrer l'espace Schengen de libre circulation