Après le sommet, Pyongyang rêve d'un avenir sportif plus prometteur

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Par AFP
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Après le sommet historique de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong Un, des responsables de l'arène sportive nord-coréenne rêvent d'un avenir sportif plus prometteur, espérant que le pays reclus pourra sortir de son isolement. La Corée du Nord est soumise à de multiples trains de sanctions du conseil de sécurité de l'ONU du fait de ses programmes nucléaires et balistique interdits et n'accueille pas souvent des événements sportifs internationaux. L'année dernière, le Nord avait abrité des matches qualificatifs pour la Coupe d'Asie des nations de football féminin, soit l'événement sportif le plus important à s'y dérouler depuis des années. Comme les tensions s'accumulaient, Pyongyang a perdu le droit d'organiser les championnats du monde junior de judo 2017 et le championnat mondial junior d'haltérophilie 2018, qui pourtant lui avaient été alloués. Néanmoins, le Nord a pu conserver l'Open de Pyongyang, compétition annuelle de tennis de table du circuit ITTF Challenge Series, qui se tient actuellement dans la capitale. Après la poignée de main entre le président américain et le dirigeant nord-coréen, le directeur de ce tournoi, Kim Chong Il, souhaite que son pays puisse organiser davantage de compétitions sportives. Le Nord en est parfaitement capable, souligne-t-il. Par le passé, "les limitations n'ont pas été de notre fait". Le tennis de table a eu dans le passé son importance diplomatique. Des matches entre la Chine et les Etats-Unis permirent de briser la glace avant une visite historique de Richard Nixon à Pékin en 1972, laquelle déboucha sur la reconnaissance de la République populaire par Washington. - Joueurs étrangers - Et le mois dernier lors des championnats du monde en Suède, Corée du Nord et Corée du Sud avaient présenté une équipe unifiée en quart de finales. "Il est très important pour nous qu'au lieu de fermer la porte nous puissions l'ouvrir", dit à l'AFP à Pyongyang Petra Soerling, vice-présidente chargée des finances de l'ITTF. "Nous adorerions faire partie de cela". Au total, 23 joueurs étrangers participent à l'Open de Pyongyang, en grande majorité originaires de Chine et du Vietnam, mais parmi lesquels figure aussi Gavin Rumgay, numéro un d'Ecosse. A 16 ans, Rumgay était aussi numéro un d'Ecosse de tennis tout court et avait battu le futur champion de Wimbledon Andy Murray à cinq reprises avant de décider de se consacrer au tennis de table. A 33 ans, l'Ecossais est 150ème mondial et était la tête de série à l'Open de Pyongyang. Mais cela ne l'a pas empêché de perdre son premier match face à un joueur du cru. Les joueurs nord-coréens ne participent pas à des tournois à l'étranger et n'accumulent donc pas de points. Mais cela ne doit pas masquer leur talent, explique-t-il. "De toute évidence, je joue dans plus de tournois qu'eux, j'ai un bien meilleur rang mondial mais quand on parle de niveau, les quatre ou cinq premiers seront meilleurs que moi". Le joueur écossais gère une entreprise de raquettes pour pouvoir gagner sa vie et ne parvient à s'entraîner qu'une dizaine d'heures pas semaine. "Ces types s'entraînent par sessions de deux ou trois heures chaque jour, soit 30 heures par semaine, c'est exactement ce qu'il faut faire pour jouer au niveau auquel ils jouent".

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