Droit d'asile : le cadre européen "ne fonctionne plus"

Droit d'asile : le cadre européen "ne fonctionne plus"
Tous droits réservés REUTERS/Jon Nazca
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Par Anne-Lise Fantino
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L'analyse des conséquences du règlement Dublin III par Stefan De Vries, journaliste et spécialiste des questions européennes.

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Après un voyage éprouvant, ce sont maintenant les démarches de demande d'asile qui attendent les passagers de l'Aquarius, qui ont rallié Valence en Espagne. Mais que dit le règlement Dublin III ? La requête doit être faite dans le premier pays d'arrivée, et le demandeur doit y rester pendant la durée de la procédure. Les précisions de Stefan De Vries, journaliste à Paris.

_"Bien sûr, il est très facile de voyager à l'intérieur de l'Europe, car il n'y a théoriquement plus de contrôles aux frontières, donc beaucoup de gens arrivent dans le sud de l'Europe, en Italie et en Grèce, puis se dirigent vers le nord et y restent. Quand ils sont arrivés dans un deuxième pays, par exemple les Pays-Bas, l'Allemagne, un pays scandinave... En fait, celui-ci doit les renvoyer en Italie ou en Grèce. Et aujourd'hui, c'est ce qui pose problème parce que l'Italie et la Grèce sont les pays en première ligne, les plus proches des pays d'origine des réfugiés, et ils ont des obligations disproportionnées liées à ce système. _Tout le monde s'accorde à dire que cela ne fonctionne plus. Qu'il faut revoir tout ce système, mais la question est de savoir de quelle manière, parce qu'il y a tellement d'opinions différentes qu'il est très difficile de trouver un accord, et il me semble impossible d'en trouver un dès la semaine prochaine, lors du sommet européen".

Ce sommet européen doit se tenir les 28 et 29 juin prochain, mais si Bruxelles s'efforce de réglementer les procédures en matière de demande d'asile depuis vingt ans, un paradoxe subsiste.

"Le bureau européen de soutien à l'asile de Malte a publié de nouvelles statistiques ce lundi sur le nombre d'arrivées de migrants. En fait, ces chiffres sont en forte baisse : une baisse de 44 % par rapport à l'an dernier, donc c'est un sujet très débattu, mais en réalité, le nombre d'arrivées de demandeurs d'asile est en chute libre".

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