Le Royaume-Uni affiche son unité pour commémorer l'attentat de Finsbury Park

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Le Royaume-Uni a affiché un message d'unité mardi pour rendre hommage aux victimes de l'attentat perpétré il y a un an contre des musulmans à proximité de la mosquée de Finsbury Park, à Londres, qui avait fait un mort et 12 blessés. A 09H30 (08H30 GMT), une minute de silence a été observée devant la mairie de quartier d'Islington, dans le nord de la capitale britannique, non loin du lieu de l'attaque à la voiture bélier commise en plein ramadan par Darren Osborne, un Gallois de 48 ans, condamné en février à la prison à perpétuité. "Un homme rongé par le racisme a lancé son véhicule dans la foule et tenté de diviser et détruire notre communauté", a déclaré le chef du Parti travailliste et député de la circonscription, Jeremy Corbyn, aux côtés des familles des victimes, de membres du gouvernement ainsi que de la communauté musulmane et des services de secours. "Nous ne les autoriserons jamais à nous détruire. Restez unis, restez unis, soutenez-vous les uns les autres", a-t-il lancé. Peu après minuit le 19 juin 2017, Darren Osborne avait lancé sa voiture contre un groupe de personnes regroupées près de la mosquée de Finsbury Park et venant en aide à Makram Ali, un père de famille de 51 ans victime d'un malaise. Ce dernier était décédé lors de l'attaque. C'était une attaque "contre tous les Londoniens", a déclaré le maire de Londres, Sadiq Khan. "Le terrorisme est le terrorisme, quelle que soit la cible", a-t-il ajouté, estimant que le front uni affiché par les habitants avait été une source d'inspiration. "Quand les Londoniens sont confrontés à l'adversité, nous défendons nos valeurs. Ceci est notre ville, ceci est notre mode de vie. Pour ceux qui cherchent à nous diviser, le message est +vous n'y arriverez jamais+". - 'Liberté et respect' - Avant ces discours d'unité, une femme voilée, Atqiya Rabby, 23 ans, venue assister à la commémoration, s'est fait prendre à partie par un passant, rapidement chassé par la police, qui lui enjoignait de se dévoiler pour "vivre dans ce pays", a constaté une journaliste de l'AFP. "Cela arrive souvent", a-t-elle commenté placidement. Pour elle, l'attaque de Finsbury Park "aurait pu arriver à n'importe qui". Osborne, un père de famille sans emploi et sans ami proche, s'était radicalisé en quelques semaines, développant une obsession pour les musulmans, nourrie de la consultation compulsive de contenus haineux sur internet. Le catalyseur de son obsession semble avoir été la diffusion de la série de la BBC +Three girls+. Cette fiction, basée sur des faits réels, raconte l'histoire d'adolescentes victimes de viols et d'agressions sexuelles commises par un groupe de musulmans britanniques d'origine pakistanaise dans la banlieue de Manchester. "L'attaque lâche de l'année dernière, qui visait des fidèles innocents quittant la mosquée de Finsbury Park, était une attaque contre nous tous", a déclaré la Première ministre britannique Theresa May dans un message publié avant la commémoration. "Comme pour tous les actes de terrorisme, le but était de nous diviser. Mais nous ne laisserons pas cela se produire", a-t-elle ajouté. "Nous sommes un pays comptant de nombreuses religions, où la liberté de culte et le respect des différentes religions sont fondamentaux (...), ces valeurs ne seront jamais brisées par l'extrémisme". Cette attaque était survenue dans un climat d'extrême fébrilité au Royaume-Uni, après trois attentats en trois mois, à Londres et Manchester, ayant fait 35 morts et revendiqués par le groupe jihadiste État islamique (EI). Si "la menace la plus importante vient du terrorisme islamiste", a déclaré le ministre de l'Intérieur Sajid Javid début juin, "le terrorisme d'extrême droite constitue aussi une menace grandissante".

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