Mondial-2018: Y a-t-il un pilote dans la Mannschaft ?

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Par AFP
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"La cause principale de la défaite contre le Mexique est à chercher du côté de nos joueurs leaders !": l'emblématique gardien Manuel Neuer reconnaît que l'Allemagne a manqué de "patrons" sur le terrain contre le Mexique, et exhorte les cadres à prendre leurs responsabilités samedi pour le match de la dernière chance contre la Suède. En début de match, la Mannschaft a été surprise par la tactique des Latino-américains, mais n'a pas su modifier sa propre organisation pour s'adapter: "Nous n'avons pas été capables de nous organiser nous-mêmes et de prendre les choses en main", a déploré le gardien de but et capitaine des champions du monde. Ni lui, ni les expérimentés Toni Kroos, Mats Hummels, Jérôme Boateng ou Sami Khedira n'ont cherché à communiquer avec leurs partenaires pour rééquilibrer l'équipe. C'est après le match seulement que Hummels a accusé ses coéquipiers d'avoir abandonné l'arrière-garde, qui s'est retrouvée souvent en un contre un face aux contre-attaques fulgurantes des Mexicains. Du coup, le débat sur le rôle des piliers de l'équipe a ressurgi, alimenté par quelques anciennes gloires qui n'ont jamais vraiment apprécié le mode de gestion très souple progressivement mis en place par Jürgen Klinsmann dès 2004 puis par Joachim Löw depuis 2006. - "Il faut un chef!" - "Ce qui m'a le plus dérangé et que je ne comprends pas, c'est que nous n'avons aucun joueur capable de régler les problèmes", a tempêté Paul Breitner, star et très forte personnalité de l'équipe championne du monde 1974. "Aucun joueur n'est en état de trouver une solution quand ça devient difficile, a déploré Breitner. Chacun fait son petit truc dans son coin, tout le monde attend qu'un autre ait une idée, et tout le monde sait qu'elle ne va pas arriver. C'est déprimant!" Et d'ajouter, comme un aveu du décalage entre les époques: "C'est le problème de notre société. Quand tout va bien, on n'a pas besoin de leader, mais quand ça tourne mal, il faut un chef". Löw, lui, est un adepte du "soft leadership", emprunté au monde de l'entreprise, une méthode où la force de conviction compte plus que l'autorité. Il a mis fin à une certaine culture allemande, qui a imprégné le XXe siècle, des chefs de meute autoritaires, voire cassants avec leurs coéquipiers, dont Michael Ballack a été le dernier représentant jusqu'en 2010. - "Etincelles" - "C'est très bien ce qu'a fait Hummels", a d'ailleurs commenté Ballack que l'Allemagne surnommait le "Capitano": "il dit clairement ce qui ne va pas et il devrait continuer comme ça. Les joueurs doivent se parler entre eux pour mettre les choses au clair. L'entraîneur ne peut pas tout régler seul, les joueurs doivent prendre leurs responsabilités". Mis au défi, les Allemands jurent qu'ils n'ont jamais autant échangé que ces trois derniers jours: "Les discussions ont été franches, mais ça n'a pas fait d'étincelles comme ça aurait pu le faire dans le passé, c'est une autre génération", a confié mercredi le manager de l'équipe Oliver Bierhoff, lui-même ancien attaquant international. "Je n'avais jamais vu ce niveau de communication dans l'équipe, a confirmé Neuer, nous nous parlons très franchement. La solution doit venir de nous, joueurs, nous devons retrouver ce qui a fait notre force par le passé. Nous croyons et nous savons que nous pouvons le faire dès le prochain match contre la Suède". Une élimination de l'Allemagne au premier tour serait un séisme pour la planète football: depuis son retour en Coupe du monde en 1954, après la seconde guerre mondiale, la Mannschaft n'a jamais quitté un Mondial avant les quarts-de-finale.

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