L’UE renforce ses moyens contre le terrorisme

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Malgré des victoires sur le terrain contre le groupe Etat islamique, la menace terroriste reste élevée en Europe. C'est le constat dressé par Europol, l'agence européenne de police basée à La Haye.

"Nous avons comptabilisé 205 attaques l'année dernière. C'est une augmentation de 45% par rapport à 2016. Ces attaques terroristes l'année dernière ont tué 68 personnes et ont fait plus de 800 blessés", détaille le responsable de la communication d’Europol, Gerald Hesztera.

Ces dossiers terroristes sont aussi suivis par Eurojust, l'agence européenne de coopération judiciaire. Les deux organismes sont d'ailleurs situés dans la même rue. Après les attentats de Paris en novembre 2015, la France a fait appel à Eurojust pour l'aider dans son enquête. "Dès le départ on voyait qu'un certain nombre d'Etats membres, mais aussi de pays tiers pouvaient être concernés par ces attentats. Et donc la seule agence, le seul dispositif de coopération judiciaire, qui pouvait assurer cette coopération au niveau européen dans un cadre multilatéral c'était Eurojust", explique le responsable de l’équipe anti-terroriste. Cette intervention a entrainé la remise aux autorités françaises de trois suspects situés dans deux Etats membres.

Les attentats terroristes en France ont aussi été suivis d’une révision de la législation pénale explique le procureur de Paris. Cela "nous a conduit à reconsidérer en la musclant, en la renforçant, notre politique pénale qu'on a durci à l'égard des terroristes djihadistes notamment ceux qui sont allés combattre en Syrie. On l’a durci à l'égard des returnees qui ont combattu dans les rangs de Deach", détaille François Molins.

La Commission européenne a aussi salué l'accord conclu entre le Parlement européen et les Etats membres sur la réforme d'Eurojust. La nouvelle gouvernance de l’établissement doit améliorer l'efficacité opérationnelle de l'agence.