Du cornichon à la chèvre : le mauvais footballeur brocardé

Du cornichon à la chèvre : le mauvais footballeur brocardé
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Par Vincent Coste
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Des quatre coins du globe, l'imagination est de mise pour qualifier les piètres performances d'une équipe ou d'un joueur en particulier. Morceaux choisis !

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Le rayon des fruits et les légumes est spécialement représenté lorsqu’il s’agit de qualifier les piètres performances d’un footballeur ou d’une équipe dans sa totalité.

Malgré toutes les attentes que ses supporteurs plaçaient en elle, la Mannschaft est sortie par la petite porte, éliminée dès le premier tour, une “honte historique” pour de très nombreux Allemands. Joachim Löw et ses hommes ont pu être ainsi qualifiés de "Gurkentruppe”, une “équipe de cornichons” incapable de produire du beau jeu mais surtout de se qualifier !

Passons du cornichon au navet, un légume ayant un certaine résonance outre-manche. En effet, la piteuse campagne des Three Lions lors de l’Euro 92 terminée par une défaite face au pays hôte, la Suède, lors de la phase de poule fut “saluée” par le quotidien The Sun d’un “Swedes 2 Turnips 1”, soit Suède 2, navet 1.

Changement de registre en France. Dans l’Hexagone, un joueur qui a la fâcheuse tendance à tout rater peut recevoir le sobriquet de “trompette” alors qu’une équipe qui est passée à côté de son match devient un troupeau de “chèvres”, plus prompte à brouter l’herbe du terrain. En Russie, un joueur au bout du rouleau est considéré comme un chien mort : “Бобик сдох”, Spot [nom de chien en vogue en Russie] est mort !

L’une des plus étranges expressions nous vient du Royaume-Uni, où les gardiens de but peuvent devenir des vampires ! Voici l’expression consacrée en VO : “Is the goalkeeper a vampire, because he's sure afraid of crosses?”, un jeu mot suggérant que le gardien laisse entrer tous les tirs (goalkeeper let in shots played across the goal). Pas évidente celle-ci !

Si pour les supporteurs espagnols, des joueurs spécialement mauvais sont des “couvertures”(“Son unos mantas”), en France, pour rester dans le textile, une défaite cuisante est une “veste”.

Les arbitres en prennent aussi pour leur grade. En France, après une décision non-justifiée pour les supporteurs, l’arbitre peut être envoyé par ces derniers vulgairement au petit coin : “Aux chiottes, l’arbitre, aux chiottes !”. Après avoir provoqué la colère par ses choix, un arbitre en Hongrie pourra entendre ce chant se lever des tribunes : "Az orrod fújd, ne a sípot!", pour "Mouche-toi, pas de sifflet”. Sur les terrains espagnols, l’homme en noir peut-être comparé à un chorizo, par simple goût de la rime : "Arbitro, chorizo!". Enfin en Russie, un mauvais arbitre sera transformé en savon ("Судью на мыло!").

La non-qualification de la Squadra Azzura pour la Coupe du monde 2018 a été vécu en Italie comme un drame national, les espoirs de décrocher une cinquième étoile se sont envolés tout comme les filets, “Si gonfia la rete”. Alors que les Français, surtout après les affligeantes prestations des Bleus lors de la phase de poules, espèrent tous que Griezmann et consorts balancent de bonnes vieilles “patates” pour faire pleurer les filets” lors du huitième de finale contre l’Argentine de Messi !

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