France: Giroud, l'heure du grand match pour le grand barbu ?

France: Giroud, l'heure du grand match pour le grand barbu ?
Par AFP
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Souvent décisif en équipe de France, Olivier Giroud a encore besoin d'un grand match, dans un grand tournoi, pour définitivement clouer le bec à ses derniers détracteurs. Et si c'était contre l'Argentine samedi à Kazan en 8e de finale du Mondial ? L'histoire serait belle, puisque Giroud inscrirait son 32e but en sélection et dépasserait un certain Zinédine Zidane, 31 buts en bleu, pour occuper seul la 4e place des meilleurs marqueurs de l'histoire de l'équipe de France. L'attaquant de Chelsea tiendrait enfin son match clé contre un adversaire de prestige, alors que les fines bouches l'accusent encore d'être surtout décisif dans les matches amicaux. Le barbu de 31 ans s'est pourtant déjà illustré dans les grands rendez-vous. Au premier tour du Mondial-2014, il avait ouvert le score de la tête contre la Suisse (5-2) et adressé une passe décisive à Mathieu Valbuena. A l'Euro-2016, Giroud, de la tête encore, avait lancé les Bleus contre la Roumanie (2-1). Puis son entente avec Antoine Griezmann avait fait des merveilles, notamment lors du quart de finale contre l'Islande au Stade de France (5-2), où le Savoyard avait inscrit un doublé et offert un ballon de but à "Grizou". Mais voilà, ce n'était "que" la Suisse, la Roumanie ou l'Islande, et cela ne fait "que" quatre réalisations dans ces fameux grands tournois, ceux qui permettent à un attaquant de laisser une trace indélébile dans le coeur des supporters. - "Sans arrêt devoir prouver" - Pendant cette Coupe du monde en Russie, même s'il n'a pas marqué, Giroud (77 sélections) a une énième fois démontré son importance. D'abord par défaut, puisqu'il n'était pas titulaire contre l'Australie et que son absence s'est fait cruellement ressentir. Puis sur le terrain, avec un gros match contre le Pérou (1-0), un combat de tous les instants où il a multiplié les remises pour Griezmann ou Kylian Mbappé, avant d'être à l'origine du seul but français inscrit dans le jeu dans ce Mondial, grâce à son ballon dévié par un pied péruvien et repris de près par Mbappé. Comme une nouvelle revanche pour celui qui en a fait le leitmotiv de sa carrière atypique, marquée par des débuts tardifs en Ligue 1 du côté de Montpellier, à 23 ans. "Il faut toujours se mettre des coups de pied aux fesses ou en prendre, c'est l'histoire de ma carrière de sans arrêt devoir prouver. Jusqu'à maintenant, j'y suis arrivé. Pourquoi ça s'arrêterait là ?", avait-il lancé, bravache, au lendemain du match contre les Péruviens. Prouver, l'ancien attaquant d'Arsenal a dû constamment le faire en équipe de France depuis novembre 2015 et la mise à l'écart de Karim Benzema, consécutive à sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sex-tape contre Valbuena. Pendant de longs mois, c'est comme si Giroud devait s'excuser d'être là, malgré ses buts et sa hargne incontestable sur le terrain. - "Fermer des bouches" - Jusqu'à essuyer des sifflets qui l'avaient profondément blessé à l'époque. "J'ai fait avec. Je m'en suis servi pour m'endurcir. Ç'a été injuste à un moment donné parce que moi, je n'avais rien demandé. Ça me surprend qu'on parle encore de ça quatre ans après", confessait-il récemment dans un entretien à l'AFP. Lors du triste nul contre le Danemark (0-0), le grand gaillard a été peu servi par ses coéquipiers et beaucoup moins en vue. Mais il a eu le mérite de mettre des mots sur ce match, quand la plupart des Bleus se félicitaient de la première place de leur poule. Oui, la deuxième période était bien "une purge", a-t-il reconnu, en décrivant sa prestation en quelques mots crus: "A la fin j'étais tellement frustré que j'ai tenté un drop, j'ai oublié de jouer au football..." Avec l'Argentine de Lionel Messi qui se présente, ce match contre les Danois sera vite oublié et Giroud porté en triomphe s'il fait gagner la France. Ses ultimes détracteurs auront alors bien du mal à se faire entendre. Car comme l'a dit récemment Paul Pogba à propos de Mbappé, le métier d'attaquant a changé à l'ère des réseaux sociaux: "Leur boulot, ce n'est plus seulement de jouer au foot. Maintenant, ils doivent fermer des bouches".

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