Ligue de diamant à Paris: Mayer, triathlète d'un jour

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Comme l'an dernier en prévision des Mondiaux, Kevin Mayer a décidé de ne pas s'aligner sur un décathlon avant les Championnats d'Europe (7-12 août à Berlin) et poursuivra samedi sa préparation en s'offrant un triathlon (longueur, poids, 110 m haies) lors du meeting Ligue de diamant de Paris. Décryptage de ces trois épreuves aux enjeux très différents pour le champion du monde français, qui a fait du record du monde de l'Américain Ashton Eaton (9045 points), un objectif à moyen terme. . La longueur, bientôt le déclic ? Docteur, c'est quoi le problème? Kevin Mayer ne progresse pas à la longueur et ça fait quatre ans que ça dure. "Jusque-là, la longueur était un de ses points forts, explique son entraîneur Bertrand Valcin, interrogé par l'AFP. Mais aujourd'hui, c'est une nécessité de progresser, il a pris conscience de ça, même si on ne se met pas de pression." "C'est peut-être l'épreuve où il a le plus de potentiel non exploité actuellement", confirme également pour l'AFP l'ex-champion d'Europe du décathlon Romain Barras. Rapide sur le sprint (il est passé de 11 sec 08 à 10 sec 66 au 100 m en quatre ans), Kevin Mayer possède les atouts pour briller à la longueur, mais il peine encore à les convertir sur le sautoir. "Je cours de plus en plus vite, je sens que je libère des choses. Cette année, c'est le gros chantier la longueur", lâche Kevin Mayer. Peut-il témoigner de ses progrès dès samedi à Paris? C'est l'un des objectifs de ce triathlon. Pour Barras, Mayer doit en tout cas faire mieux: "Il faut qu'il trouve la clé technique et modifie son approche de la longueur. Avec les qualités de sauteur qu'il avait quand il était junior, aujourd'hui il devrait faire 7,70 m à tous les concours, il le sait." . Au poids, tout roule Depuis Zurich et sa première médaille européenne au décathlon en 2014 (argent), Kevin Mayer a pris du poids. Plus costaud physiquement, le Français l'est aussi devenu sur l'aire de lancer puisqu'il a gagné un mètre en quatre ans (16,14 m cette année contre 15,17 m en 2014). "Kevin n'est ni le plus costaud des décathloniens, ni le plus fort en musculation, par contre, il a une compréhension du geste et de la motricité, analyse Romain Barras. Le poids, c'est une discipline particulière, car dans l'imaginaire collectif, on dit que c'est une discipline de bourrins où il suffit d'être fort et de mettre un énorme coup de bras, alors que pas du tout...". La progression du Français impressionne à tel point qu'il est difficile de savoir où il pourrait s'arrêter. "16,50 m, ce serait déjà une très grosse performance, selon Barras. 17 mètres? Pour l'instant, ce serait vraiment très optimiste de dire que c'est envisageable, mais pourquoi pas dans le futur à moyen terme." . Sur les haies, enchaîner "Il a passé un gros cap sur les haies", témoigne Bertrand Valcin, deux semaines après les 13 sec 78 de son poulain à Ratingen, à trois petits centièmes de son record. Mayer avait ainsi frappé fort en Allemagne, confirmant son statut de patron sur les haies. Aujourd'hui, le 110 m haies est, avec la perche où il culmine à 5,40 m, l'épreuve où le Français marque le plus de points au décathlon. Samedi, celui dont l'entraîneur loue la "régularité" s'alignera sur son deuxième 110 m haies de la saison. "Mais cette course ne lui donnera pas un surplus d'expérience, prévient Valcin. Ce n'est pas pareil que sur un vrai décathlon, mais c'est une discipline technique et plus intéressante (par rapport au 100 m)."

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