Ligue de diamant à Paris: Vicaut, être à l'heure pour s'extraire du peloton

Ligue de diamant à Paris: Vicaut, être à l'heure pour s'extraire du peloton
Par AFP
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Le grand vide du sprint laissé par le Jamaïquain Usain Bolt ne pouvait être comblé que par une densité d'athlètes sous les 10 secondes au 100 mètres, au milieu desquels le Français Jimmy Vicaut trace sa route. Pour le co-détenteur du record d'Europe (9.86), l'heure de vérité sonnera samedi sur le coup de 21h52 au stade Charléty, à Paris, en apothéose de la 7e étape de la Ligue de diamant d'athlétisme. Vicaut (26 ans) y affrontera quelques ténors issus du mélange détonant de valeurs sûres et d'étoiles naissantes, une image assez fidèle de l'état du 100 m depuis la retraite de l'Unique. "Il (Bolt) a tout pris. Désormais, on est plus proches", souffle Vicaut, 6e performeur mondial de la saison en 9 sec 92 début le 16 juin à Marseille, la ville de son club. "Plus proches": effectivement, ils sont 15 athètes regroupés entre le top chrono de 9 sec 88 du jeune (pas encore 21 ans) Américain Noah Lyles, signée en finale des Championnats US à Eugene, et les 9 sec 99 de Filippo Tortu, 20 ans, qui redonne de la vitesse à l'athlétisme italien. Et encore, les Américains Justin Gatlin, le vétéran de 36 ans champion du monde 2017, et son dauphin Christian Coleman (22 ans), blessé, n'ont pas encore lâché les chevaux. Plateau de choix A Paris, Vicaut sera notamment opposé à l'Américain Ronnie Baker, vice-champion national il y a quelques jours derrière Lyles, un autre Américain, Michael Rodgers, celui-là représentant de la vieille génération, et le Chinois Su Bingtian, de celle du milieu, qui vient de descendre à 9 sec 91 le record d'Asie. "Cette densité rend les courses excitantes. Ca me motive aussi d'avoir autant de challengers", avoue Baker. Interrogé sur le raisons de cette densité jamais vue, Dimitri Demonière, entraîneur de Vicaut, pointe le phénomène de mondialisation du sprint. "Avec les Chinois, mais aussi les Japonais, qui ont des jeunes avec un gros potentiel, les Sud-Africains". Et M. Demonière, ancien spinter, de remarquer: "les années précédentes, à cette période (fin juin), il y avait déjà des gars auour de 9 sec 80". Le rajeunissement impressionnant de l'élite et l'absence de grands championnats (JO, Mondiaux, ndr) en 2018 sont autant de raisons pour expliquer le phénomène. A Charléty, il y aura aussi Yohan Blake, qui avait empoché l'or aux Mondiaux de Daegu (Corée du Sud), sauvant l'honneur de la Jamaïque le 28 août 2011, le seul jour où Bolt avait été battu sur tapis vert (faux départ). Et puis, dans cette alternance de valeurs confirmées et de nouveaux noms, on découve la bonne surprise d'Arthur Cissé. Agé de 21 ans, l'Ivoirien, licencié à Reims, a fait irruption dans le club des moins de 10 secondes, en claquant 9 sec 94 à Leverkusen (Allemagne), face à un vent un poil défavorable (-0,2 m/s). Le jeune homme s'entraîne à Abidjan dans le groupe de sa compatriote Marie-Josée Ta Lou, double vice-championne du monde de sprint (100/200 m) en 2017 à Londres. "Il est très fort sur la poussée et il s'est amélioré sur la phase de transition", remarque Ta Lou. "BERLIN DANS LE VISEUR" "Je suis très impatient de courir. Je me sens ici comme à la maison et je suis là pour gagner", souligne Vicaut, homme de peu de paroles. "L'an dernier, j'étais blessé et j'avais regardé le meeting de Paris à la télé", rappelle le meilleur sprinter tricolore. Lequel insiste: "le moment clé de la saison, ce sont les Championnats d'Europe (du 7 au 12 août à Berlin, ndr)". Sur la route de Berlin, ses principaux rivaux au titre continental sont d'ailleurs absents de Paris: les Britanniques Zharnel Hughes et Reece Prescod, non plus que Tortu. "On les verra plus tard", remarque Vicaut, qui ne courra que le 100 m aux Championnats de France, du 6 au 8 juillet à Albi (Tarn).

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