A l'issue du sommet, ils évoquent la création de "centres contrôlés" pour les migrants secourus en mer
Neuf heures de négociations, mais les apparences sont sauves. Au petit matin, les dirigeants européens l’annonçaient : il y a avait bien accord.
L'Italie, qui exigeait des concessions sur le dossier migratoire, a obtenu de vagues engagements : la création en Europe de centres pour faire le tri entre migrants irréguliers et demandeurs d'asile "légitimes", sans qu'aucun pays ne se dise ouvertement prêt à accueillir ces centres...
A plus long terme, des centres de débarquement des migrants seront créés hors de l'Union européenne - comprenez en Afrique - si certains les acceptent, car pour l'heure le Maroc et la Tunisie ont dit non. Les ONG sont aussi priées de laisser faire les garde-côtes libyens près des côtes du pays.
"Il a fallu des négociations intenses et prolongées pour arracher un accord qui semblait impossible à obtenir, conclut la correspondante d'Euronews à Bruxelles, Elena Cavallone. Pour la première fois semble se profiler un meilleur partage du fardeau migratoire. Mais à présent, il faut savoir quels États membres se porteront volontaires et sous quelles conditions ils ouvriront sur leur territoire ces centres pour l'accueil des migrants. C'est seulement à ce moment-là que l'Italie pourra vraiment dire qu'elle n'est plus seule."