Sanctions: l'Iran appelle les sociétés à ne "pas se laisser intimider"

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Téhéran a appelé samedi les sociétés étrangères implantées en Iran à ne pas céder aux "menaces" de sanctions américaines, et indiqué discuter avec les constructeurs automobiles français PSA et Renault pour qu'ils maintiennent leurs activités dans le pays. "Toutes ces sociétés [étrangères] qui travaillent en Iran ne devraient pas se laisser intimider par les menaces américaines, et devraient continuer leurs activités en Iran", a déclaré le ministre de l'Industrie iranien, Mohammad Shariatmadari lors d'une conférence de presse à Téhéran. "Toutes celles qui ne feront pas cela, nous les remplacerons. Il y en a d'autres qui investiront en Iran", a assuré le ministre, chargé également des Mines et du Commerce. Interrogé spécifiquement sur le cas des constructeurs automobiles français PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) et Renault, M. Shariatmadari a déclaré : "Jusqu'à présent, ils ne nous ont pas dit qu'ils ne continuaient pas" leurs activités en Iran. "Ils continuent leur coopération. Jusqu'ici, nous discutons [avec ces groupes], et il n'y a rien de nouveau", a encore affirmé le ministre. Exposés aux États-Unis, PSA par le biais de sa filiale d'équipement automobile Faurecia, et Renault du fait de son alliance capitalistique avec le constructeur japonais Nissan, les deux groupes français risquent de s'exposer sous peu à des sanctions américaines du fait de leur activité en Iran. En annonçant le 8 mai que les États-Unis se retiraient de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, le président américain Donald Trump a enclenché le compte à rebours du rétablissement de sanctions visant la République islamique qui avaient été levées en vertu de ce texte. Pour le secteur automobile, ces sanctions doivent être réinstaurées le 6 août. Face à cette menace, les groupes français ont adopté deux stratégies de communication différentes. PSA a annoncé début juin "avoir commencé le processus de suspension des activités de ses joint-ventures [en Iran] afin de se conformer à la loi américaine d'ici le 6 août 2018", et la majeure partie des familles de Français envoyés par le groupe en Iran ont déjà quitté le pays. Renault a fait quant à lui une annonce ambiguë proclamant son intention de ne pas abandonner ses activités en Iran, quitte à "réduire la voilure très fortement", mais sans pour autant mettre en danger les "intérêts" de l'entreprise. A eux deux, Renault et PSA écoulent près de la moitié des voitures neuves immatriculées en Iran.

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