Gaza : quand la faillite menace

Gaza : quand la faillite menace
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Par Maxime Biosse Duplan
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Soumise à un blocus qui étouffe son économie et ses habitants, la bande de Gaza est au bord de la faillite économique. Sans compter que l'aide de l'ONU, vitale pour les Palestiniens, diminue sévèrement.

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Est-ce le début de la fin pour l'économie palestinienne, et en particulier pour Gaza ? Avec les difficultés financières de l'agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU (UNRWA), la situation est de plus en plus critique pour les secteurs de l'éducation, de la santé et du commerce. L'agence se retrouve amputée de 250 millions de dollars venus des Etats-Unis depuis le début de l'année et pour une économie déjà exsangue, ce pourrait être le coup de grâce.

Moeen Rajab, économiste : "Les estimations officielles du taux de chômage dans la bande de Gaza sont à 43% ou 44%, et 50% chez les jeunes. Le blocus empêche toute opportunité d'emploi et ferme toutes les portes à toute initiative de production ou de développement, ce qui réduit énormément les possibilités de trouver un travail".

Pour lutter contre la pauvreté - la moitié des Gazaouis vit avec 4 dollars par jour - l'économie numérique a pris son envol. Gaza Sky Geeks est un incubateur de start-ups financé par une ONG américaine. Saad Habeeb, l'un de ses membres : "Le travail à distance est un moyen de vivre pour quiconque a des compétences qu'il peut vendre sur internet. Tous ici, nous vivons et souffrons de conditions difficiles, et les diplômés font face quotidiennement à un siège qui les étouffe et détruit la plupart des opportunités ; il n'y a jamais de nouveaux emplois, et les opportunités disparaissent peu à peu".

Même pour ces étudiants, qui sont l'élite de la jeunesse de Gaza, l'avenir n'est pas rose :

Dalal Al Aziz, étudiante à l'université : "Je suis en quatrième année d'université maintenant. Je sais que quand je serai diplômée je n'aurai pas d'offre d'emploi parce que je vois que tous les anciens diplômés sont au chômage".

Loay Qannan, étudiant lui aussi : "Chez moi, j'ai besoin d'un ordinateur, de l'électricité, d'internet et d'un smartphone. C'est la base, je ne peux pas travailler sans. Donc il y a de gros problèmes à cause du manque d'électricité ou d'internet."

A Gaza en effet, il n'est pas rare d'avoir de l'électricité quelques heures seulement par jour.

La baisse de l'aide internationale de l'ONU risque de provoquer la femeture de plusieurs centaines d'écoles en Palestine à la rentrée prochaine.

Et si une faillite totale venait surprendre la bande de Gaza, la crise humanitaire qui en résulterait serait catastrophique, et deviendrait même, de l'aveu de sources israéliennes, une question de sécurité nationale pour l'Etat hébreu.

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