Boxe: un an ferme de suspension pour Yoka, sa carrière entre parenthèses

Boxe: un an ferme de suspension pour Yoka, sa carrière entre parenthèses
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"La Conquête" entre parenthèses: le boxeur français Tony Yoka a écopé d'un an de suspension ferme en France pour infractions aux règles antidopage, un coup dur pour le champion olympique des super-lourds, qui va s'en remettre au Conseil d'Etat. Sauf nouveau rebondissement devant le Conseil d'Etat, c'est incontestablement un coup dur et un sacré coup de frein pour celui qu'on présente comme "L'artiste" quand il monte sur le ring et qui s'est fixé l'objectif de devenir le premier tricolore champion du monde chez les pros, dans la catégorie reine des lourds. Dans ce plan très scénarisé, baptisé "la Conquête", avec le soutien de son partenaire et diffuseur Canal +, Tony Yoka doit marcher inexorablement vers les sommets, pour tutoyer les plus grands et inscrire son nom dans l'histoire de la boxe, à côté de ses modèles, Mohamed Ali ou Lennox Lewis. Mais c'est sur un principe élémentaire qu'il a baissé la garde: les règles de localisation pour les contrôles antidopage inopinés qui s'appliquent à tous les sportifs de haut niveau. "C'est un coup de frein à sa carrière, tout ça pour des négligences administratives", a réagi à l'AFP le directeur des sports du groupe Canal +, Thierry Cheleman, avant de réaffirmer son soutien au Français. "On est là dans les victoires, on sera là aussi dans ces moments difficiles", a-t-il assuré, en insistant : "le prochain combat de Tony Yoka, après sa suspension, il sera diffusé sur Canal +". Le boxeur avait signé début 2017 un contrat d'exclusivité de quatre ans avec la chaîne cryptée, estimé entre 8 et 10 millions d'euros. - "remords" - Concrètement, le boxeur de 26 ans se voit reprocher d'avoir manqué à trois reprises, en moins d'un an -- de juillet 2016 à juillet 2017 -- , à l'obligation de livrer une adresse sur un créneau d'une heure par jour... et de s'y trouver si un contrôleur antidopage se présente. En décembre, il avait écopé d'une suspension beaucoup plus clémente, douze mois avec sursis, devant la fédération française de boxe (FFB), mais l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), soucieuse de faire respecter le code mondial antidopage, a repris le dossier. Et la peine qu'elle a prononcée, applicable à la France, est sans surprise. "J'assumerai toutes les conséquences", avait expliqué, fin mars, le médaillé olympique, avant de concéder que "être absent des rings un an ou deux ans, ce serait très dur pour moi", "un coup d'arrêt". Yoka avait également écarté l'idée de boxer à l'étranger afin de contourner une suspension éventuelle de l'AFLD. "On me parle de boxer à l'étranger parce que ce ne serait pas régit par les règles de l'AFLD. Moi, ça ne m'intéresse pas. J'ai toujours dit que, même si je ne m'entraînais pas en France et que j'allais chercher de l'expérience aux Etats-Unis, j'ai envie de boxer dans mon pays, devant mon public, d'apporter la première ceinture de champion du monde poids lourds ici", avait-il assuré à l'époque. Le code prévoit deux ans de suspension ferme pour une telle infraction, ou un an au mieux, "en fonction du degré de la faute du sportif". Le droit français dispose cependant que la peine peut être encore réduite en raison de "circonstances particulières". Son avocat, Me Arnaud Péricard, a regretté que l'AFLD "se contente d'appliquer le barème de l'Agence mondiale antidopage (AMA)", sans tenir compte "des circonstances particulières de l'affaire, des remords exprimés par Tony et de sa bonne foi". Selon lui, "l'AFLD retient qu'il n'y a eu aucune volonté de dissimulation de sa part et qu'il n'a jamais subi un contrôle positif", "mais elle finit par sanctionner sévèrement ce qu'elle reconnaît elle-même n'être qu'une négligence administrative". "Le combat n'est pas terminé", a encore affirmé l'avocat, qui compte sur le Conseil d'Etat pour inverser la tendance. Il a précisé qu'il demanderait en urgence la suspension de la peine devant l'instance, avant de réclamer son annulation pure et simple. Tony Yoka avait été entendu le 20 juin par l'AFLD à Paris, trois jours avant son cinquième combat de rang gagné chez les pros, cette fois contre l'Anglais David Allen, par arrêt de l'arbitre à la 10e reprise. Après ses cinq première victoires, le Français, entraîné aux Etats-Unis par le célèbre coach Virgile Hunter, avait promis "une grosse surprise à la fin de l'année". "Pourquoi pas maintenant rentrer dans le top 20 ?", avait-il lâché. Avant de prévenir que tout reposait sur la décision de l'AFLD.

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