Après un huis clos de 12 heures avec ses ministres, Theresa May a fait connaître les propositions de Londres pour l'après-Brexit
Dessiner les contours de la future relation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. C'était l'objectif de la réunion à huis clos du gouvernement britannique. Pas une mince affaire. Outre le comité d'accueil - des adolescents reprochant à Theresa May un Brexit ravageur pour leur avenir - la cheffe du gouvernement devait mettre d'accord des ministres très divisés sur la question. Au final, après 12 heures, les grandes lignes ont été annoncées.
"Notre proposition va créer une zone de libre-échange qui établira un ensemble de règles communes pour les biens industriels et les produits agricoles, a expliqué Theresa May à l'issue du huis-clos. Cela préservera des normes élevées. Et nous nous assurerons que des changements ne puissent pas avoir lieu sans l'accord de notre parlement."
Une zone de libre échange donc, pour continuer à commercer avec l'UE, mais des "arrangements différents" pour le secteur des services, sans que l'on en sache beaucoup plus.
Michel Barnier, le négociateur en chef de Bruxelles, a tweeté que les propositions seraient évaluées pour voir si elles sont applicables et réalistes.
Il faut dire qu'à neuf mois de la date prévue du divorce, les négociations font toujours du sur-place. Parmi les autres mesures voulues par Londres, la fin de la libre-circulation des personnes pour plus de contrôle sur la politique migratoire mais aussi un dispositif pour que Britanniques et Européens puissent continuer à s'installer les uns chez les autres.