Belgique: pour Pfaff, Thierry Henry sera le "principal adversaire" des Bleus

Belgique: pour Pfaff, Thierry Henry sera le "principal adversaire" des Bleus
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Thierry Henry, adjoint du sélectionneur de la Belgique Roberto Martinez, "sera le principal adversaire de la France" mardi en demi-finale de Coupe du monde, estime Jean-Marie Pfaff, ex-gardien des Diables Rouges en demie du Mondial-1986, dans une interview à l'agence sportive SID, filiale allemande de l'AFP. QUESTION: Quelles ont été selon vous les raisons de la victoire de la Belgique contre le Brésil ? REPONSE: "L'équipe était parfaitement en place tactiquement. Dès la première minute on a vu que nos joueurs voulaient absolument cette victoire. En première période la Belgique a vraiment bien joué. Après la pause le Brésil a joué toutes ses cartes et nous avons eu un peu de chance sur l'une ou l'autre situation. Mais la chance fait partie du jeu dans un Mondial si on veut aller au bout. Le Brésil n'est plus le Brésil que l'on a connu autrefois. Ils ont maintenant un jeu très européen parce que beaucoup de leurs joueurs gagnent leur vie en Europe. Nous les avons battus avec leurs propres armes." Q: Quelle est la différence entre l'équipe belge d'aujourd'hui et la vôtre de 1986 ? R: "Dans les années 80 nous avions une +génération dorée+, aujourd'hui nous avons une +génération brillante+. En fait on ne peut pas comparer ces deux équipes. En 1986 notre délégation au Mexique comptait 30 personnes: il n'y avait pas d'entraîneur des gardiens, un seul physiothérapeute, et on dormait sur des lits en bois. Aujourd'hui ils voyagent avec un entourage de 60 à 70 personnes, ils ont trois ou quatre physios, un entraîneur des gardiens, un préparateur mental et ils dorment dans les meilleurs hôtels. A l'époque on nous disait juste: +Tais toi, mets toi dans les buts et arrête les balles! (rires)+." Q: Roberto Martinez semble avoir tiré le meilleur profit d'une équipe à qui l'on promet depuis longtemps de grands succès. Que fait-il différemment de son prédécesseur Marc Wilmots ? R: "L'entraîneur travaille beaucoup dans le domaine du mental. Mais je ne veux pas dire ce qu'il fait différemment ou mieux que Wilmots. De mon point de vue la présence de Thierry Henry dans la +team+ des entraîneurs est essentielle. Martinez échange constamment avec lui, il est son homme de confiance." Q: Thierry Henry a été champion du monde avec Deschamps en 1998, il le connaît bien. Peut-il donner des tuyaux utiles ou les deux équipes se connaissent-elles de toute façon trop bien? R: "Si, j'irais même jusqu'à dire que le principal adversaire de la France mardi sera assis sur le banc de touche belge. Thierry Henry joue un rôle extrêmement important auprès de Martinez. Martinez lui demande son avis régulièrement, il l'écoute. Je pense que certaines variantes tactiques sont à mettre au crédit de Thierry Henry." Q: Pouvez-vous comprendre que Henry soit partagé mardi soir ? R: "Henry travaille maintenant pour la Fédération belge et va certainement tout faire pour atteindre la finale avec l'équipe. Pendant 90 minutes son coeur sera uniquement belge." Q: Comment évaluez-vous les chances de la Belgique? Peut-elle réaliser l'exploit ? R: "Oui, la Belgique peut le faire. Le match va commencer à 0-0. Il est possible qu'en fin de compte les deux gardiens Thibaut Courtois et Hugo Lloris soient décisifs, parce que la France et la Belgique ont toutes les deux un très fort secteur offensif." Q: Comment contrer la puissance offensive des Français ? R: "Il faut que la Belgique joue contre la France exactement comme elle a joué contre le Brésil. Etre solide derrière, jouer rapidement les transitions et utiliser les occasions qui se présentent. Ajouter à ça une ou deux variantes tactiques, et ça peut passer pour la finale. Je m'attends à un match ouvert. La France va certainement nous créer des problèmes, mais nous pouvons aborder ce match avec confiance, parce que la France va aussi avoir du respect pour nous." Q: Dans quelle position Kevin De Bruyne est-il le meilleur ? R: "En réalité la position importe peu. Il faut simplement laisser De Bruyne jouer librement, sans grosses obligations défensives ou tactiques. Le laisser jouer sa partition, le laisser être créatif! C'est comme cela qu'il apporte le plus à l'équipe." Q: Au-delà de ce Mondial, voyez vous la Belgique s'installer parmi les grandes nations du football dans un futur proche ? R: "Le succès est là, les bases sont posées pour pouvoir jouer au niveau des meilleures nations dans les années à venir. Quant à savoir si nous pouvons nous installer au sommet sur le long terme, ça dépendra de la façon dont le visage de l'équipe va changer dans les années à venir." Q: Que manque-t-il encore à la Belgique pour être au niveau des grandes équipes européennes ? R: "Un titre."

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