La candidate écologiste Marina Silva veut restaurer la "crédibilité" du Brésil

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Dans un Brésil secoué par l'instabilité politique, les problèmes économiques et les scandales de corruption à répétition, la candidate écologiste à l'élection présidentielle Marina Silva se donne pour mission de restaurer la "crédibilité" de son pays. "C'est important de résoudre le problème crucial du manque d'investissements (...) Tout le monde attend l'arrivée d'un gouvernement qui puisse apporter de la crédibilité et de la légitimité", a affirmé celle qui rêve d'être la première présidente noire du Brésil lors d'un entretien à l’AFP à Brasilia. À 60 ans, cette ex-sénatrice, qui a également été ministre de l'Environnement sous le gouvernement de gauche de Luiz Inacio Lula da Silva, tentera en octobre d'accéder à la fonction suprême pour la troisième fois, après avoir échoué aux portes du second tour lors des deux derniers scrutins. Mais depuis, l'enquête tentaculaire de l'opération "Lava-Jato" (Lavage-Express) a révélé des scandales de corruption impliquant pratiquement tout l'échiquier politique, y compris des personnalités de premier plan comme Lula, actuellement incarcéré, ou le président actuel Michel Temer, sous le coup de multiples accusations. N'ayant jamais été éclaboussée par les affaires, Marina Silva, 60 ans, espère incarner le "vote du changement" pour "en finir avec la corruption" grâce à une profonde réforme politique. "Il est clair que ceux qui ont créé le problème n'ont pas les moyens de le résoudre (...) Les grands partis semblent s'affronter entre eux, mais ils sont unis dans un objectif commun: en finir avec l'opération Lava-Jato", a-t-elle déclaré. Si la candidature de Lula est invalidée par la justice électorale, les sondages la placent en deuxième position, derrière le sulfureux député d'extrême-droite Jair Bolsonaro, qu'elle battait facilement au second tour. Pour mettre en place une réforme politique en profondeur du pays, elle prétend en finir avec la réélection et rallonger les mandats de quatre à cinq ans. "Je ne serai présidente que quatre ans, après ce seront cinq ans de mandat. La réélection au Brésil est un problème, les élus ne font pas ce qui est nécessaire pour le pays, (...) ils font ce qui est nécessaire pour être réélus", a-t-elle souligné. - Lutte contre la déforestation - De 2003 à 2008, Marina Silva a été ministre d'un gouvernement Lula allié du leader vénézuélien Hugo Chavez, décédé en 2013. Mais depuis, elle a rompu avec Lula, se présentant en 2010 et 2014 contre sa dauphine Dilma Rousseff, et a ensuite multiplié les critiques envers Nicolas Maduro, successeur de Chavez. La grave crise politique et économique qui touche le Venezuela a eu pour conséquence la migration massive de Vénézuéliens vers le Brésil, à l’État frontalier de Roraima, qui a reçu près de 25.000 ressortissants du pays voisin depuis 2015. "C'est une question délicate parce que la diplomatie et la médiation doivent prévaloir", a-t-elle souligné sans donner plus de détails sur la façon dont elle envisage faire face à ce problème. De confession évangélique, Marina Silva a pour projet de soumettre à référendum des questions de société épineuses comme la légalisation de l'avortement ou des drogues. Née dans une famille pauvre de l’État amazonien d'Acre, la candidate écologiste promet si elle est élue de tout faire pour freiner la déforestation, qui selon elle est repartie de plus belle récemment. Pour ce qui est de la politique économique, elle dit se situer hors des "dogmes" pro ou anti marché, mais affirme ne pas avoir l'intention de privatiser de grandes entreprises publiques comme Petrobras. "Nous devons affronter de graves problèmes, notamment une dette très élevée, mais nous ne pouvons pas le faire au détriment d'intérêt sociaux stratégiques", a-t-elle conclu.

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