A Sheffield, "berceau" du foot anglais, la Coupe du monde est attendue "à la maison"

A Sheffield, "berceau" du foot anglais, la Coupe du monde est attendue "à la maison"
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Les drapeaux anglais y flottent sur voitures et maisons, les écrans géants sont de sortie et même le soleil daigne se montrer: à Sheffield, berceau du foot, plane une douce euphorie et perce une fierté retrouvée, avec l'espoir que la Coupe du monde "rentre à la maison". Cette ancienne cité industrielle et sidérurgique nichée à 240 kilomètres au nord de Londres cristallise les passions que suscite le parcours de l'équipe d'Angleterre au Mondial russe, où les Trois Lions disputeront mercredi (20H00 à Paris, 18H00 GMT) une demi-finale contre la Croatie. Et cela n'a rien d'un hasard si trois joueurs de l'équipe nationale en sont originaires: Harry Maguire, Kyle Walker et Jamie Vardy. "Cela nous rend fiers de Sheffield de savoir qu'ils viennent d'ici", résume Fitsroy Turner, un ouvrier du bâtiment de 43 ans. Il faut dire que la ville a le ballon rond dans le sang. Parce que le Sheffield FC, créé en 1857, est le plus ancien club au monde. Parce que le Sheffield Wednesday a connu au stade de Hillsborough l'une des pires catastrophes du foot, avec une bousculade qui fit 96 morts en 1989. Même la fanfare envoyée en Russie pour faire retentir l'hymne national vient de là. A la Steel City ("la ville de l'acier"), en ces jours de gloire retrouvée, le prêtre local y va lui aussi de son clin d'oeil en portant lors de la messe du dimanche un gilet, marque de fabrique de l'élégant sélectionneur Gareth Southgate. - "Epicentre" - Un écran géant a été installé pour la demi-finale et on attend jusqu'à 10.000 supporteurs anglais sous la bannière "Made in Sheffield", se délecte auprès de l'AFP Richard Eyre, responsable des événements de la Ville. "J'ai l'impression que la chaleur et le football sont montés à la tête des gens. C'est la folie ici", raconte Jonas Bezzubovas, un développeur de 24 ans, en référence au soleil qui baigne inhabituellement cette contrée anglaise. A mesure que les "Three Lions" progressent dans la compétition, le chant "It's coming home" ("elle rentre à la maison") hérité de l'Euro-1996 en Angleterre, revient au goût du jour. Et par "maison", comprenez Sheffield. Howard Holmes, 71 ans: "Vous vous trouvez à l'épicentre de là où le football a commencé", s'enorgueillit ce coach qui vante le vivier local de joueurs. La sélection anglaise, elle aussi, profite de ces injections de Sheffield - par ses joueurs et son esprit - pour se renforcer, croît savoir Billy Hawsham, qui gère à 63 ans une résidence dans le quartier où a grandi Kyle Walker. "Il y a un sentiment différent avec cette équipe plus jeune, sans superstar", avance-t-il, en comparant la sélection actuelle à celle des David Beckham et Wayne Rooney. La ville elle-même bénéficie de l'euphorie ambiante avec une unité au moins de circonstance, là où les derbies entre les deux clubs rivaux - Wednesday et United - peuvent en d'autres temps vite virer à la violence. "Sheffield est immensément fière de son héritage en terme de football. A travers la ville, les bars et discothèques ont été bondés depuis les premières heures (du Mondial) pour fêter les succès anglais", se félicite Mary Lea à la Ville. "Pour Sheffield, elle rentre vraiment à la maison."

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium