A Moscou, un jardin inauguré en mémoire de la journaliste assassinée Politkovskaïa

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Des journalistes russes et une dizaine d’ambassadeurs étrangers ont inauguré vendredi à Moscou un petit jardin en mémoire de la journaliste Anna Politkovskaïa, connue pour ses critiques de la politique du Kremlin et assassinée en 2006. Des fleurs ont été plantées sur une bande de terre devant le siège du journal d'opposition Novaïa Gazeta pour lequel écrivait la journaliste, en présence notamment de sa mère et de son fils, a constaté une journaliste de l'AFP. "C'est une très bonne chose. Maman aimait beaucoup sa maison de campagne, où elle s'occupait de ses fleurs. Elle était jardinière", a déclaré le fils de la journaliste, Ilia Politkovski. "Aujourd'hui, nous n'inaugurons pas un mémorial monumental en granit et en bronze mais nous inaugurons une bande de terre qui servira la mémoire collective", a de son côté salué Dmitri Mouratov, l'ancien rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, soulignant qu'Anna Politkovskaïa "aimait travailler la terre et pas seulement les enquêtes". Anna Politkovskaïa, dont les articles critiquaient notamment la politique du Kremlin en Tchétchènie, a été assassinée dans le hall de son immeuble à Moscou le 7 octobre 2006. Cinq hommes, dont quatre Tchétchènes, ont été reconnus coupables de son meurtre et condamnés à de lourdes peines, mais le commanditaire n'a jamais été identifié par la justice. L'organisateur de son meurtre est décédé en prison en juin 2017 des suites d'une maladie du foie. "C'est un rappel de l'importance de la liberté de la presse, de la liberté d'expression, de la nécessité pour les journalistes de pouvoir faire leur travail sans craindre d'être persécutés ou, pire encore, de perdre la vie", a déclaré lors de l'inauguration Peter Tesch, l'ambassadeur d'Australie en France. La Russie occupe la 148e place au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières (RSF), derrière le Mexique, le Zimbabwe ou encore l'Algérie. De nombreux journalistes ont été agressés, blessés ou assassinés ces dernières années dans le pays, les enquêtes de police ne débouchant que très rarement.

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