Mondial-2018: "C'est la finale dont je rêvais", dit Nikola Karabatic

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Nikola Karabatic, star du handball né en Yougoslavie d'une mère serbe et d'un père croate, aura "un petit pincement au coeur" lors de la finale de la Coupe du monde de football dimanche entre la France et la Croatie. Q: Pour qui votre coeur va pencher pour la finale de dimanche ? R: "C'est assez simple, pour la France. C'est la finale dont je rêvais. Mais j'ai toujours un petit pincement au coeur quand ce sont des matches France-Croatie ou France-Serbie dans d'autres sports que le hand puisque je suis né en ex-Yougoslavie d'un père croate et d'une mère serbe. Je suis arrivé en France quand j'avais quatre ans, j'ai une grande partie de moi qui vient des Balkans. Je me souviens que pour la demie en 98, j'ai sauté de joie pour les trois buts (2-1 pour la France contre la Croatie, NDLR). Je serai quand même heureux si la Croatie gagne. Mes origines balkaniques, c'est ma fierté, ma singularité, autant que le fait d'être français." Q: Qu'est-ce que ça représente plus largement pour votre famille ? R: "Pour nous, c'est assez particulier. Toute une partie de la famille sera pour la Croatie et l'autre pour la France. Je me rends mieux compte de ce que ça devait être, pour mon père, quand on jouait la Croatie en hand. Surtout lors de la finale à Zagreb qu'on gagne contre eux pour les championnats du monde en 2009. Il a vu son pays d'origine face à son pays d'adoption pour lequel jouait son fils. Mais tout comme moi, en tant que sportif, il est mesuré quand il regarde les rencontres. En 98, il était content pour la France, même s'il avait vécu toute sa vie en Croatie." Q: Quant à vous, vous avez vibré pour les deux pays pendant ce Mondial... R: "En fait, je supporte trois équipes à fond: la France, la Serbie et la Croatie. Pendant ce Mondial, j'ai vibré pour chacun de leur parcours. Je suis tous leurs matches de qualification et leur Coupe du monde. C'est ça pour tous les sports collectifs autres que le hand. Pour les Bleus c'est spécial, j'ai le sentiment d'appartenir à la même confrérie comme je porte le même maillot qu'eux en hand. Du côté de la Croatie, je connais quelques joueurs. Je jouais à Barcelone en même temps que Rakitic. Je m'entends bien aussi avec Perisic. Je leur ai envoyé des messages pour les féliciter de leur parcours mais nous n'avons pas échangé, je sais que t'en as pas forcément envie pendant les grandes compétitions." Q: Finalement, vous retrouvez-vous dans chacune des deux équipes, de la grinta des Croates à la sérénité des Bleus ? R: "Bien sûr. Les Croates ont la rage de vaincre des nations des Balkans. Je suis fier qu'un si petit pays représente si bien la région en finale. Mais les Français aussi sont déterminés. Ca faisait longtemps qu'on ne les avait pas vus si forts et confiants sur le terrain. Avec une équipe si jeune. Lloris dans les cages, Mbappé à un tel niveau... Voir comment ils jouent, c'est beau. Ce qu'ils dégagent, c'est énorme, tu sens que la compétition les a exacerbés, ça me rappelle des souvenirs en hand. Je pense qu'ils vont gagner mais que ça va être dur. Une finale, ça peut être le plus beau moment de ta vie avec la naissance de tes enfants, ou le pire cauchemar de ta carrière. En plus, je pense qu'il y aura un Ballon d'or sur le terrain, pour Mbappé ou Modric. Je serai à un baptême dimanche mais je me suis assuré qu'il y aurait un grand écran !" Propos recueillis en conférence téléphonique

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