Une juge américaine autorise l'extradition d'une figure lituanienne de l'anticorruption

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Par AFP
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Une juge américaine a autorisé jeudi l'extradition d'une ancienne juge lituanienne, fondatrice d'un parti politique, qui accuse le gouvernement de son pays de corruption dans une affaire présumée de pédophilie. Neringa Venckiene a quitté la Lituanie en 2013 et vit depuis dans la région de Chicago, aux Etats-Unis, où elle cherche à obtenir l'asile. Elle se trouve au coeur d'un scandale de moeurs qui l'a poussée à créer le parti anticorruption la "Voie du Courage". Ancienne juge, Mme Venckiene affirme que son frère a été tué alors qu'il tentait de dévoiler les noms de responsables ayant couvert un réseau pédophile dont sa fille, alors âgée de quatre ans, aurait été victime avec la complicité de son ex-femme. Une décision de la justice lituanienne obligeant l’enfant à retourner chez sa mère a provoqué en 2012 une mobilisation sans précédent. Des centaines de personnes, convaincues par les affirmations du père, ont durant des mois campé nuit et jour devant le domicile de Mme Venckiene, qui avait récupéré la garde de la petite fille, afin d'empêcher que cette dernière soit remise à sa mère. La Lituanie demande l'extradition de l'ancienne juge au motif qu'elle a empêché les autorités de remettre l'enfant à sa mère. Une demande acceptée par le département d'Etat américain. Mme Venckiene, dont le parti a fait son entrée en 2012 au Parlement lituanien, a déposé une requête auprès du tribunal fédéral de Chicago afin de pouvoir rester aux Etats-Unis le temps que sa demande d'asile soit étudiée. La juge Virginia Kendall a refusé, arguant que bien que l'affaire soulève "des problèmes sérieux concernant la procédure d'extradition des Etats-Unis et l'intégrité des systèmes politique et judiciaire de son pays d'origine", Mme Venckiene n'avait pas réuni les preuves nécessaires pour pouvoir rester. "Ce tribunal doit respecter le droit des nations souveraines à adopter et à faire respecter leurs propres lois pénales", a déclaré la juge. Selon le Chicago Tribune, les avocats de Mme Venckiene ont fait savoir qu'ils comptaient faire appel de la décision. Le membre du Congrès américain Christopher Smith a souligné dans un rapport que 10 des 14 charges présentées par la Lituanie dans la demande d'extradition de Mme Venckiene avaient été rejetées par les Etats-Unis. Ces charges "sont de matière à dissuader ceux qui prendraient le risque de s'attaquer en justice à ceux qui exploitent sexuellement des enfants", a-t-il déclaré.

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