Mondial-2018: à Froges, pas touche à l'enfant du pays Olivier Giroud

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Par AFP
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Applaudi pour son impact physique mais critiqué pour son manque d'efficacité devant le but, Olivier Giroud est unanimement soutenu à Froges (Isère), où les habitants comme ses proches comptent sur l'enfant du pays pour conquérir dimanche une nouvelle Coupe du monde. Dans les rues de cette petite commune proche de Grenoble, où l'attaquant des Bleus a commencé le foot, on évoque toujours avec fierté la trajectoire sportive de ce "garçon humble et généreux" et personne ne comprend les reproches qui ont noirci les colonnes des journaux ces derniers jours. À commencer par ceux qui ont vu ce "blondinet" passionné et "volontaire" marquer ses premiers buts ou venir s'entraîner, parfois seul, pendant des heures contre le mur jouxtant le terrain stabilisé du club communal, à deux pas de la maison familiale. Michel Perez, son tout premier entraîneur au sein du FOC Froges, loue ainsi le travail de sape abattu par Giroud, depuis le début du Mondial, sur le front de l'attaque tricolore. "Il ne marque pas car il est très peu servi. Olivier évolue dans un rôle très ingrat, en premier rideau du pressing effectué par le onze français", analyse l'ancien éducateur du club isérois, aujourd'hui sexagénaire. "Dos à la cage, il doit essentiellement jouer pour les autres, en créant des espaces, face à des adversaires resserrés qui en laissent peu." - "Construit dans l'adversité" - Dos au but, dos au mur ? Pour Romain Giroud, l'un des deux frères, passé par le centre de formation de l'AJ Auxerre dans les années 90, c'est à l'image de son style de jeu sur le pré russe que l'avant-centre de Chelsea (Angleterre) a bâti sa carrière sportive et son mental. "Olivier n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est dos au mur. Il s'est construit dans l'adversité. C'est quelqu'un de très fort mentalement, qui est lucide sur ce qu'il est. Il est capable de se remobiliser. Les critiques, je sais qu'il les laisse couler car il vit un rêve éveillé", analyse l'aîné, qui déplore aussi les critiques mais estime qu'elles "font partie du jeu". Francis Martinez, président du FOC Froges à l'orée des années 2010 et ami de Giroud, se dit convaincu que son "tempérament de gagneur", qui lui a parfois valu de passer pour arrogant, sera l'un des moteurs de l'équipe de France contre la Croatie. "Cet état d'esprit ne l'a jamais quitté depuis tout petit. Mais c'est tout sauf un fanfaron", tranche-t-il. - "Comme un lion" - Pour cet ancien éducateur de l'école de foot, le numéro 9 de l'équipe de France pâtit également de la non-sélection de Karim Benzema, que certains estimaient plus légitime. "Du coup, c'est Olivier qui trinque. Mais Deschamps a aussi opéré des choix pour soigner l'état d'esprit de son groupe. Avec Lloris, Mandanda ou Rami, Olivier est un des plus anciens. Sa parole est écoutée", ajoute M. Martinez. Dans les cafés de la commune, sur la place de la mairie comme dans le quartier où il a grandi, chacun souligne le sens du sacrifice de Giroud et le rôle "essentiel" de cet altruisme dans le système mis en place par le sélectionneur. "Il s'est battu comme un lion à chaque match en occupant les défenses. S'il n'avait pas été là, avec sa présence physique, ce ne serait pas la même équipe de France", souligne Kader, un voisin de la famille. Michel Perez "ne souhaite qu'un seul truc", "qu'il fasse taire les critiques en marquant le but de la victoire" en finale. Un scénario sur lequel le frère veut bien mettre une pièce. "Mais je préfère qu'il ne marque pas et qu'il soit champion du monde", sourit-il.

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