La Belgique un pays de vin en devenir

La Belgique un pays de vin en devenir
Tous droits réservés 
Par Grégoire Lory
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

C’est l’un des effets annoncé du changement climatique, les pays du nord de l’Europe se transforment en producteur de vin. Dans ce paysage la Belgique veut tirer son épingle du jeu.

PUBLICITÉ

Le vin belge trace son sillon sur la carte viticole mondiale. La hausse des températures semble favoriser le développement des vignobles. Le nombre de viticulteurs est passé de 117 en 2016 à 128 l'année dernière et c'est l'ensemble de la filière qui profite de ce succès selon le distributeur d’Oeno Belgium John Collijs. "Il y a 5 ans nous avions à peu près 80 hectares de vigne pour toute la Belgique, nous en sommes maintenant à 350 hectares", explique ce passionné de la production nationale. 

John Collijs

Tous les feux sont donc au vert. Si le réchauffement climatique n’explique pas tout, John Collijs reconnaît que le très bon ensoleillement de ces dernières semaines va par exemple modifier le calendrier des récoltes. "Normalement les vendanges en Belgique se font à partir de la 2e semaine de septembre jusqu'à la 2e semaine d'octobre au maximum. Je pense bien que beaucoup de vignobles et de vignerons cette année feront les vendanges début septembre", juge-t-il.

Le domaine du Chenoy, près de Namur est né il y a 15 ans. Il compte 10 hectares de vignes dont 7 consacré au vin rouge, un produit plus difficile à travailler en Belgique. Pour son vigneron, Jean-Bernard Despatures, il faut prendre avec précaution l'impact du changement climatique sur la production nationale. "Je me méfie beaucoup de cet argument parce que d'abord on ne sait pas si c'est un réchauffement moi je préfère le mot changement climatique, donc changement on ne sait pas trop où on va aller", prévient-t-il. En fait ce vigneron, qui a passé 20 ans dans le bordelais, craint surtout les événements extrêmes.

Jean-Bernard Despatures

Pour Jean-Bernard Despatures différents facteurs expliquent la progression quantitative et qualitative de la production belge. "Il faut à la fois avoir les terroirs, ce qu'on a, il faut avoir les conditions climatiques, ensuite il faut (…) surtout beaucoup de pratique et les vignes vieillissant, le tout mêlé on commence à avoir un écosystème viticole belge qui existe réellement ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans", analyse-t-il.

Le secteur voit donc l'avenir avec optimisme sans pour autant remplacer dans un avenir proche la bière et ici aussi il se boit avec modération.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Charles Michel : la loi sur "l'influence étrangère" éloigne la Géorgie de l'adhésion à l'UE

Restaurer la crédibilité des systèmes électoraux

Exclusif : Michel espère que l'attaque israélienne apparente contre l'Iran mettra fin à l'escalade