Le e-Sport frappe à la porte des Jeux olympiques, avant un forum samedi à Lausanne

Le e-Sport frappe à la porte des Jeux olympiques, avant un forum samedi à Lausanne
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Le e-Sport aux Jeux olympiques, une possibilité virtuelle bientôt réelle? Le CIO, en réflexion sur l'évolution des JO, se penche sur la discipline au très fort potentiel, samedi à l'occasion d'un forum à son initiative à Lausanne.

A un moment où son président Thomas Bach s'affiche aux côtés des "gamers" stars, et que deux de ses sponsors Intel et Alibaba investissent dans le secteur, l'instance olympique "veut étudier les synergies entre les deux mondes et explorer les opportunités", explique à l'AFP Kit McConnell, directeur des sports au CIO.

Mais "le but de ce forum n'est pas de déterminer les possibilités pour le e-Sport d'intégrer les JO", tempère le Néo-Zélandais, en charge du programme des épreuves de chaque édition des Jeux.

Pourtant, Bach multiplie les gestes envers une communauté en plein développement et qui se caractérise par sa jeunesse, au moment où le public qui suit les Jeux vieillit.

Une vidéo publiée jeudi par la chaîne du CIO montrait même le dirigeant en train de jouer à la Playstation 4 avec le double champion du monde du populaire jeu de football "Fifa" sur cette console, l'Allemand Kai "Deto" Wollin.

En avril dernier, lors d'un déplacement en Inde, M. Bach, sans écarter totalement la possibilité de voir le e-Sport intégrer les JO, posait cependant clairement les conditions: "La ligne rouge concernerait des jeux vidéo meurtriers, qui feraient la promotion de la violence ou qui contiendraient quelque forme de discrimination que ce soit (...) Ils ne pourraient être reconnus comme membres du mouvement olympique car ce serait contraire à nos valeurs et à nos principes".

Les questions sont en effet nombreuses: quels jeux retenir ou écarter? Le e-Sport relève-t-il du sport? Ses adeptes se soumettent-ils aux règles imposées aux sportifs, dont les contrôles antidopage? Autant de problématiques qui seront soulevées samedi lors d'un forum organisé par le CIO et l'Association des fédérations internationales sportives (GAISF).

- Exigence d'une fédération unique -

Avant que le e-Sport puisse imaginer intégrer les JO - encore faut-il qu'il en ait vraiment l'envie - il lui faudra répondre à un certain nombre de critères que les sports olympiques doivent respecter. "L'un des premiers critères est qu'un sport doit être soumis à une fédération unique et reconnue", rappelle M. McConnell.

Et aujourd'hui tel n'est pas le cas, même s'il existe bien une Fédération internationale de e-sports, basée à Busan, en Corée du Sud mais qui est loin de fédérer l'ensemble des acteurs, même si elle revendique 46 nations membres dont la moitié sont asiatiques.

"Chaque éditeur possède les droits sur son jeu et joue donc son propre rôle de fédération internationale", explique ainsi Nicolas Pidancet, spécialiste suisse du secteur et organisateur de de la Geneva Gaming Convention.

Tous ces sujets vont être débattus samedi lors de tables-rondes auxquelles participent de grands noms du e-sports, comme Twitch, chaîne de streaming et de VOD (vidéo à la demande) de jeux vidéo, racheté récemment par Amazon pour près de 1 Md USD (861 M EUR), mais aussi Intel et Alibaba, parraineurs majeurs du CIO et acteurs historiques de l'e-Sport.

Les membres du CIO et de Fédérations internationales pourront également rencontrer des stars du e-sport comme la joueuse professionnelle de "Overwatch" sud-coréenne Kim "Geguri" Se-yeon, de grands éditeurs de jeux comme Riot Games ("League of Legends") ou Blizzard Entertainment ("Overwatch") ou les puissantes Electronic Sports League (ESL) et Association coréenne de e-Sports (KeSPA).

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