GB: Après Wimbledon, place aux amateurs du "vrai tennis"

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Alors que Wimbledon vient de se terminer, l'action se passe désormais sur d'autres courts proches de la capitale britannique, où l'ancêtre du tennis, le jeu de paume, est roi.

Au château tudorien de Hampton Court, le trophée des champions se tient jusqu'à dimanche avec, à l'affiche, les meilleurs joueurs du monde.

Le jeu de paume, que les Anglais nomment "real tennis" ("le vrai tennis") est un sport ancestral, né au Moyen-Âge chez des moines français qui jouaient à mains nues, puis prisé par les rois. Il se pratique encore sur une quarantaine de courts dans le monde, la moitié au Royaume-Uni -essentiellement en Angleterre- mais aussi aux Etats-Unis, en Australie et en France.

A Hampton Court Palace, sur un court construit en 1530 pour le roi Henri VIII, les joueurs servent en "girafe" (haut) ou en "boomerang", ou "font une chasse", selon le jargon employé par les aficionados.

"C'est simple, c'est le meilleur jeu du monde", affirme à l'AFP le champion du monde Rob Fahey, considéré comme le meilleur joueur de tous les temps.

"Le plus important, c'est de comprendre qu'il ne s'agit pas de tennis", explique l'Australien de 50 ans dans les jardins du palais. "Cela ressemble beaucoup au tennis mais beaucoup d'autres jeux en ont dérivé, il y a des éléments qui font penser au squash et à d'autres sports de raquette, il faut maîtriser toutes les disciplines."

Le Royal tennis court d'Hampton Court Palace a été construit par des rois, pour des rois. On y joue encore 364 jours par an.

Au jeu de paume comme au tennis, la tenue blanche reste de rigueur. La balle est aussi jaune, mais plus lourde. Pesant entre 81 et 88 grammes, elle est constituée de bouchons de liège émiettés, étroitement enveloppés dans un film étirable, enroulés d'un ruban de coton, puis recouverts de feutre jaune.

- Passionnés -

Les clubs continuent de fabriquer leurs propres balles à la main.

"Une balle bien faite doit survivre à un match intense", explique Nick Wood, en finissant d'en fabriquer une. "La balle part de la raquette à 100 miles (160 km/h), c'est comme si un missile Exocet venait droit sur vous", décrit-il.

Les "paumiers" utilisent encore des raquettes en bois avec une petite tête inclinée. Ils ont bien essayé des raquettes en graphite comme celles employées au tennis, mais elles ont été jugées trop puissantes et "détruisaient la grâce et l'habileté du jeu", selon Nick Wood.

Quant au terrain, il ressemble à un court de tennis mais il est asymétrique, avec des galeries sur les côtés.

Le jeu de paume tire son nom de l'époque où il se jouait avec la paume ouverte, avant l'apparition des raquettes. Il a laissé à la langue française de nombreuses expressions comme "épater la galerie" ou "qui va à la chasse perd sa place".

La discipline a connu son apogée à la fin du XVIe siècle, la France comptant alors pas moins de 1.500 courts, dont 250 à Paris qui n'en compte plus que deux aujourd'hui.

Le jeu de paume a décliné au cours du XXe siècle, tandis que le tennis gagnait en popularité mais depuis les années 1970, de nouveaux terrains ont été construits et le jeu reprend des couleurs.

Selon l'historien Lesley Ronaldson, spécialiste du jeu de paume, celui-ci a "beaucoup à offrir". Le tennis sur gazon est un sport moins complexe, souligne-t-il, l'opposant à son ancêtre, "un jeu fascinant" qui nécessite "forme physique", "mental" et "technicité".

"Nous sommes vraiment des passionnés", dit Rob Fahey à propos des quelque 10.000 joueurs dans le monde.

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La disparition du jeu de paume "nous briserait le coeur", affirme Rob Fahey, champion du monde en titre après avoir battu en avril son rival américain Camden Riviere. "Nous devons tout faire pour le maintenir en vie".

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