Trump dément avoir donné son feu vert à une réunion controversée avec une Russe

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Par AFP
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Donald Trump a démenti vendredi avoir eu préalablement connaissance d'une réunion pendant la campagne présidentielle entre son fils Don Jr et une avocate russe offrant des informations compromettantes sur Hillary Clinton.

Michael Cohen, l'ex-avocat personnel du président --qui est tombé en disgrâce et multiplie les révélations gênantes pour son ancien client-- affirme que ce dernier a approuvé la tenue de cette réunion le 9 juin 2016 à la Trump Tower à New York, siège de la campagne Trump.

"Je ne savais RIEN de la rencontre avec mon fils Don Jr", a affirmé vendredi le milliardaire républicain sur Twitter, accusant Michael Cohen "d'inventer des histoires" pour se tirer d'une "sale affaire qui n'a rien à voir".

La révélation neuf mois après le scrutin de la tenue de cette rencontre avec la jeune femme soupçonnée d'être proche des services de renseignement russes avait fait l'effet d'une bombe dans le contexte d'une enquête fédérale sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou, qui empoisonne la présidence.

Le président a toujours dit ne rien avoir su à l'époque de cette réunion, dont l'existence est avérée et pour laquelle Donald Trump Jr. a été entendu devant le Congrès. La campagne en a toujours minimisé la portée.

Le 9 juin 2016, Donald Trump Jr. et Jared Kushner, le gendre du président, se sont entretenus à la Trump Tower à New York avec une avocate russe, Natalia Veselnitskaya, qu'ils pensaient être une émissaire du gouvernement russe capable de fournir des informations sur Mme Clinton, la rivale démocrate de M. Trump.

La rencontre à la Trump Tower avait été arrangée par un producteur musical, Rob Goldstone, qui avait contacté Donald Trump Jr. et lui avait dit qu'il avait "des documents officiels et des informations qui mettraient en cause Hillary et ses accords avec la Russie et qui seraient très utiles pour votre père".

- Invitation -

Donald Trump Jr. avait répondu "Ca me plaît" et avait accepté l'invitation.

Mais, selon le clan Trump, la rencontre n'a rien donné.

Michael Cohen, ancien avocat et homme de confiance de Donald Trump qui a maintenant consommé sa rupture avec le milliardaire républicain, assure que ce dernier était au courant de ce rendez-vous avant même sa tenue, selon CNN et NBC.

Selon ces sources, M. Cohen aurait été présent quand son client a été informé de l'offre de rencontre avec l'avocate russe, et Donald Trump aurait approuvé la tenue de la rencontre.

Des sources ont toutefois indiqué à CNN que M. Cohen ne disposait pas pour étayer ses déclarations de preuves telles qu'un enregistrement audio.

Donald Jr. s'est expliqué à l'été 2017 sur ce rendez-vous quand la presse a révélé son existence.

"La femme, comme elle l'a dit publiquement, n'était pas une responsable gouvernementale", a alors déclaré Donald Jr. dans un communiqué, ajoutant qu'elle n'avait finalement "pas d'information à donner".

Selon Trump Jr., il a principalement été évoqué lors de la rencontre la question des adoptions d'enfants russes.

Le procureur spécial Robert Mueller mène une enquête pour établir s'il y a eu une collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump lors de l'élection présidentielle de 2016.

Selon CNN et NBC, qui citent des sources anonymes, M. Cohen serait disposé à répéter ses déclarations devant M. Mueller.

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Le président américain a toujours nié qu'une collusion entre son équipe de campagne et des responsables russes ait eu lieu, et il qualifie régulièrement l'enquête de M. Mueller de "chasse aux sorcières". La Russie nie elle aussi toute activité de ce genre.

L'attitude très conciliante du président lors d'un récent sommet à Helsinki avec son homologue russe Vladimir Poutine --critiquée jusque dans son propre camps-- a relancé l'affaire et les soupçons.

Une réunion présidée par M. Trump doit se tenir vendredi à la Maison Blanche pour examiner les risques de nouvelles tentatives des services russes d'influer sur les élections législatives en novembre.

- Combat avec le président -

Cette accusation de M. Cohen intervient quelques jours après la révélation qu'un enregistrement, remontant à deux mois avant la présidentielle de novembre 2016, avait été saisi par les enquêteurs de la police fédérale (FBI) dans les bureaux de l'avocat. Donald Trump et Michael Cohen y évoquaient la possibilité d'acheter le silence d'une ex-playmate avec laquelle le président aurait eu une liaison.

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Donald Trump avait réagi en estimant qu'un avocat n'avait pas à enregistrer ses conversations avec ses clients.

M. Cohen semble maintenant engagé dans un combat avec le milliardaire, et être prêt à collaborer avec la justice, quitte à compromettre son ancien client.

Après être resté fidèle à l'ancien promoteur immobilier durant des mois, alors même qu'il était déjà dans la tourmente et visé par une enquête, Michael Cohen joue désormais, en solo, son va-tout pour éviter un procès, voire la prison.

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