Afghanistan: attentat en cours contre une école de sages-femmes dans l'est

Afghanistan: attentat en cours contre une école de sages-femmes dans l'est
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Une attaque était en cours samedi depuis la fin de matinée contre une école de sages-femmes à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, l'une des villes les plus conservatrices du pays théâtre de fréquents attentats.

Selon une source officielle et alors que des tirs retentissent toujours plus de cinq heures après le début de l'attaque, au moins trois blessés ont été acheminés vers l'hôpital - un bilan provisoire et sans doute incomplet.

Selon le porte-parole du gouverneur du Nangarhar, Attaullah Khogyani, "57 personnes", soit la plupart des personnes présentes dans le bâtiment - étudiantes, enseignants, administratifs - "ont été mises en sécurité mais dix personnes manquent à l'appel" à propos desquelles les autorités sont sans nouvelles.

"Les forces de sécurité ceinturent le périmètre et sont entrées dans l'enceinte pour neutraliser les assaillants", a ajouté M. Khogyani.

Un porte-parole des talibans,Zabihullah Mujahid, joint par l'AFP, a assuré que "l'attaque de Jalalabad n'a rien à voir avec nous", laissant supposer qu'elle est conduite par les extrémistes du groupe Etat islamique (EI) même si elle n'a pas été revendiquée.

La première explosion a retenti vers 11h30 (07H00 GMT), suivie d'autres détonations et de tirs.

"L'attaque a visé notre centre de formation des sages-femmes", a indiqué le porte-parole du département provincial de la santé, Inamullah Miakhil, qui a précisé que cette école était financée par le ministère de la Santé sans fonds occidentaux.

Elle est située dans le centre-ville de Jalalabad, au coeur d'un quartier qui regroupe de nombreux bâtiments administratifs.

Des témoins ont affirmé à l'AFP avoir entendu plusieurs explosions successives suivies de tirs. Ehsan Niazi, qui se trouvait au département du travail et des affaires sociales voisin de l'école, a également signalé de la fumée montant du site.

"Après la première explosion j'en ai entendu trois autres et j'ai vu trois assaillants s'engouffrer dans la rue conduisant au département", a-t-il rapporté, soulignant que des ambulances étaient sur place.

Un autre témoin, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a dit avoir "entendu des tirs et vu des assaillants qui dispersaient des mines" pour ralentir l'intervention des secours et des forces de l'ordre.

- Mortalité maternelle -

La formation de sages-femmes est une nécessité absolue dans le pays: l'UNICEF estime qu'à peine 45% des femmes afghanes bénéficient d'une assistance médicale durant leur accouchement.

Après une nette amélioration dans les dix années qui ont suivi l'intervention américaine fin 2001 pour chasser les talibans du pouvoir, le taux de mortalité maternelle s'est de nouveau détérioré, faute de personnels qualifiés et de structures de soins dans les régions les plus reculées ou en proie à l'insécurité, estime l'USAid, l'agence de développement des Etats-Unis et l'un des principaux donateurs.

Ce taux s'établissait officiellement à 396 décès pour 100.000 naissances en 2015 (contre plus de 1.600 estimés en 2002); mais ces chiffres sont contestés par les observateurs sur le terrain qui font valoir que beaucoup de régions sont hors de portée des études de l'Unicef ou du gouvernement afghan.

Jalalabad, capitale régionale de l'Est et la province du Nangarhar dans son ensemble sont parmi les régions les plus conservatrices, et fréquemment le théâtre d'attentats perpétrés par les talibans ou le groupe EI.

Le dernier en date remontait au 11 juillet, contre un bâtiment du département de l'éducation. L'opération, qui n'avait pas été revendiquée, avait fait onze morts.

La veille, une attaque suicide de l'EI contre un convoi des services de renseignements afghans avait fait douze morts, essentiellement des civils pris dans l'incendie d'une station service déclenché par l'explosion.

PUBLICITÉ

La pression exercée depuis l'hiver par les forces afghanes appuyées par l'armée américaine a permis récemment de déloger l'EI des districts qu'il contrôlait depuis deux ans, même si sa présence est loin d'avoir été éliminée dans la région.

mama-ach/lch

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L’info du jour | 16 avril - Soir

Tribune. Un axe Arabes-Israël contre l'Iran est désormais une réalité

Danemark : un incendie spectaculaire à l'ancienne Bourse de Copenhague, la flèche s'est effondrée