Tour de France: le cyclisme français sur mode alternatif

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Du sourire éclatant de Julian Alaphilippe, maillot à pois de meilleur grimpeur, à la grimace de Romain Bardet, pourtant le premier Français au classement (6e), le cyclisme bleu-blanc-rouge a vécu sur mode alternatif dans le Tour 2018.

A l'exemple du sprint des Champs-Elysées, bouclé par Arnaud Démare à la troisième place, l'ensemble, honorable en terme de statistiques, laisse un arrière-goût de manque.

Il se situe en retrait par rapport à l'année passée (5 étapes et la 3e place pour Bardet). Même si, avec trois succès d'étapes (2 pour Alaphilippe, 1 pour Démare), il se situe au niveau de la Colombie, de la Slovaquie et des Pays-Bas, les pays les plus souvent victorieux.

Alaphilippe, au dynamisme contagieux, a enflammé la course à plusieurs reprises. Il est surtout devenu "le chouchou du public", de l'avis du directeur du Tour Christian Prudhomme, bluffé de la popularité de l'Auvergnat de Montluçon sur le bord des routes.

"Je n'ai jamais été autant applaudi", a répété Alaphilippe qui a vécu un rêve éveillé dans la seconde moitié de Tour, comme Warren Barguil douze mois plus tôt.

Le puncheur de l'équipe Quick-Step s'est fait connaître cette fois du grand public qui a découvert ce coureur tonique, fougueux, hyper-actif. En un mot, spectaculaire.

Le bilan du cyclisme français s'est enrichi du maillot blanc de meilleur jeune, décroché par Pierre Latour, 13e du classement final. Pour son équipe AG2R La Mondiale, la distintion représente surtout un lot de consolation à la fin d'un Tour contrarié par les blessures et les abandons (Domont, Vuillermoz, Gallopin) qui ont fini d'user son leader Romain Bardet.

- "Aucune marge de manoeuvre" pour Bardet -

"On pensait que ça se passerait mieux", convient l'Auvergnat, présent sur le podium final les deux années précédentes. "Cette année, je n'ai jamais été en mesure de gagner le Tour. Sixième, je n'ai pas honte, j'ai fait le maximum. Mais je sais qu'on attend toujours plus".

"J'avais un très bon niveau à l'Alpe d'Huez, celui qui m'a permis d'être sur le podium auparavant", confie Bardet qui ressort "frustré" du Tour. Il n'a pris du plaisir qu'en de rares occasions, notamment sur les pavés de l'étape de Roubaix bien qu'il ait dû livrer une harassante course-poursuite.

Rançon de ses performances, l'Auvergnat de Brioude est surveillé de près. "Les Sky ne me laissent aucune marge de manoeuvre. Si je dois les distancer, c'est à la pédale", constate-t-il en rappelant la vérité amère de la lutte pour le maillot jaune: "Sur le Tour, il faut être là deux ou trois jours. Le reste du temps, c'est de la défense pour ne pas perdre de temps."

"Plus les années passent plus les standards sont élevés. Je me bats avec les moyens que j'ai", estime le seul Français qui assume son ambition de viser la victoire: "J'ai 27 ans (l'âge de Dumoulin), je progresse d'année en année mais ce n'est pas une progression linéaire. On est encore plus ou moins là, dans le match, à se battre, et j'ai envie de ça."

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