Pékin enjoint aux Etats-Unis d'empêcher une escale de la présidente de Taïwan

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, à Taipei le 24 juin 2018
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, à Taipei le 24 juin 2018 Tous droits réservés SAM YEH
Tous droits réservés SAM YEH
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

La Chine a appelé mardi Washington à empêcher le transit par les Etats-Unis de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, qui doit y faire escale le mois prochain en route vers l'Amérique latine, une perspective qui enrage Pékin.

Mme Tsai transitera par Los Angeles et Houston lors de son voyage au Paraguay et au Belize, prévu du 12 au 20 août, a annoncé lundi son gouvernement.

"Nous enjoignons aux Etats-Unis de respecter le principe d'+une seule Chine+ (...), de ne pas autoriser le soi-disant transit de la responsable taïwanaise et de cesser d'envoyer de mauvais signaux aux forces indépendantistes de Taïwan", a réagi Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise, lors d'une conférence de presse.

La Chine communiste considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l'île est dirigée de façon indépendante par un régime rival depuis 1949. Mais Pékin refuse de reconnaître sa souveraineté et interdit à ses partenaires --au nom du "principe de la Chine unique"-- d'entretenir des relations diplomatiques avec Taipei.

"Nous nous sommes toujours résolument opposés à tout +transit+ de ce genre par les Etats-Unis ou par n'importe quel pays entretenant des relations avec la Chine", a martelé M. Geng mardi, assurant que Pékin avait transmis "une protestation solennelle" à Washington sur ce sujet.

Les Etats-Unis entretiennent des liens ambigus avec Taïwan: s'ils reconnaissent la Chine populaire depuis 1979, ils conservent avec l'île des relations commerciales et demeurent son allié militaire résolu, lui vendant des armements --une proximité qui irrite les autorités communistes.

Le président américain Donald Trump, qui avait provoqué le courroux de Pékin après son élection fin 2016 en acceptant un appel téléphonique de Tsai Ing-wen, a approuvé cette année un "Taiwan Travel Act" encourageant les hauts responsables américains à se rendre à Taïwan y rencontrer leurs homologues.

Depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de Tsai Ing-wen, qui refuse de reconnaître le "principe de la Chine unique", Pékin a accentué sa pression économique, militaire et diplomatique sur l'île.

Seuls 18 Etats entretiennent des relations diplomatiques avec Taipei plutôt qu'avec Pékin, parmi lesquels le Paraguay et Belize, que Mme Tsai visitera en août, ou encore le Vatican.

Le Burkina Faso et la République dominicaine ont récemment rompu leurs liens diplomatiques avec Taïwan pour nouer des relations avec Pékin --le résultat selon Taipei d'une "diplomatie du dollar" orchestrée par la Chine.

L'armée chinoise mène de fréquents exercices à proximité de Taïwan. Et Pékin a obtenu de grandes entreprises étrangères, en particulier les compagnies aériennes, qu'elles référencent l'île comme faisant partie du territoire chinois sur leurs sites internet.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Encore des frappes russes sur Odessa, bâtiments civils endommagés

Images impressionnantes des inondations en Russie et au Kazakhstan, animaux secourus

Mort des migrants dans la Manche, le Parlement à Londres approuve les expulsions vers le Rwanda