Un jeu télévisé efface l'ardoise d'étudiants endettés, un problème américain

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Par AFP
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Rembourser les dettes contractées par de jeunes diplômés pour financer leurs études supérieures, c'est la proposition du jeu "Paid Off", lancé par une chaîne câblée, qui attire l'attention sur le dossier explosif des crédits étudiants.

Selon les chiffres de la Réserve fédérale américaine, l'encours des crédits étudiants a atteint, fin mars, 1.380 milliards de dollars, après avoir plus que doublé en dix ans (+138%).

"Ma femme et moi avons galéré avec nos prêts étudiants et nous n'avons pu rembourser que parce que j'ai décroché une pub pour des sous-vêtements", explique Michael Torpey, acteur et présentateur de "Paid Off", en préambule de l'émission, diffusée par la chaîne TruTV.

"Mais comment font les 45 millions d'Américains qui ont des crédits étudiants ?", interroge-t-il. "Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de pubs pour des sous-vêtements".

- En slip -

Selon l'association College Board, le coût moyen d'un cursus universitaire de base (4 ans) aux Etats-Unis est de 34.740 dollars dans une université privée, sans compter les frais annexes (hébergement, nourriture).

La plupart des facultés les plus prestigieuses sont des établissements privés.

De nombreux étudiants empruntent donc tout ou partie du coût de leur scolarité universitaire.

Certains des concurrents de "Paid Off", jeu hebomadaire diffusé depuis le 10 juillet, affichent des ardoises de plus de 40.000 dollars. Pour effacer le tout, il faut passer trois tours de questions d'un bon niveau, parfois pointues.

En fin d'émission, Michael Torpey rappelle les chiffres, édifiants, des crédits étudiants. "Cela n'est pas une fatalité", dit-il. "Appelez vos élus dès maintenant et dites leur que nous avons besoin d'une meilleure solution que ce jeu".

"Pour nous, +Paid Off+ est un jeu télévisé humoristique qui met un coup de projecteur sur une crise nationale", explique Lesley Goldman, producteur exécutif de l'émission.

"Les crédits étudiants sont une réalité pour des millions de gens", ajoute-t-il, "et s'il faut ce jeu absurde de Michael Torpey pour initier un débat sur le sujet, nous sommes ravis de travailler avec lui pour faire de son idée une réalité."

Il se trouve que le public des jeunes diplômés est une composante importante de l'audience de TruTV, petite chaîne axée sur l'humour qui appartient au groupe Turner (AT&T).

Lesley Goldman, qui est vice-président de TruTV en charge du développement des nouveaux programmes, n'a pas souhaité communiquer de chiffres d'audience, mais assure que le "buzz" et les réactions sur les réseaux sociaux ont été "remarquables".

Seize épisodes ont été tournés à ce jour. "Nous verrons si l'appétit est là pour davantage", explique Lesley Goldman.

TruTV n'a pas fixé de plafond à la dette de chaque concurrent, mais le responsable explique qu'un budget fixe a été affecté aux 16 épisodes, sans en préciser le montant.

Un élu démocrate à la Chambre des représentants, John Garamendi, a déposé, en octobre, une proposition de loi qui permettrait aux étudiants de restructurer leurs dettes, d'étaler leurs remboursements sur une période plus longue et à des taux plus bas.

Elle est, pour l'instant, restée lettre morte.

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