Euro-2018: gym, aviron, triathlon... : les "Petits Poucets" s'accrochent aux locomotives de l'été

Euro-2018: gym, aviron, triathlon... : les "Petits Poucets" s'accrochent aux locomotives de l'été
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Dans le sillage de la natation et de l'athlétisme, principaux spectacles sportifs estivaux, cinq autres disciplines olympiques, en quête d'exposition et d'audience, figurent au programme des premiers Championnats d'Europe multisports, à partir de jeudi.

Au coeur de l'été, passé le Tour de France, on a l'habitude de suivre les performances sur piste et entre les lignes d'eau. Pour la première fois cette année, du 2 au 12 août, athlètes et nageurs partagent l'affiche avec l'aviron, le cyclisme, la gymnastique, le triathlon et le golf. Le résultat d'un partenariat entre les fédérations européennes concernées, à l'initiative des deux concepteurs du projet, Marc Jörg et Paul Bristow, pensé pour avoir lieu tous les quatre ans.

Pendant onze jours, entre Glasgow --pour tous les sports-- et Berlin --pour l'athlétisme--, quelque 4500 sportifs -moitié moins qu'aux Jeux d'été à titre de comparaison- vont se disputer près de 200 médailles d'or et podiums (188 précisément).

Un milliard de téléspectateurs pourraient être devant leur poste de télévision lors de ces manifestations, selon les organisateurs.

Une occasion à ne pas manquer pour des disciplines qui retombent souvent dans l'ombre une fois la parenthèse olympique refermée.

"C'est une fenêtre super intéressante, qu'on ne connaît malheureusement qu'aux JO" jusque-là, résume à l'AFP Jean-Jacques Mulot, président de la Fédération française d'aviron.

- "Complémentarité plutôt que concurrence" -

"L'intérêt de bénéficier des retombées et de l'éclairage de sept sports, dont deux beaucoup plus médiatiques que nous, l'athlétisme et la natation, est très grand. On n'aurait jamais eu les moyens télévisés mis en place si on était resté entre nous, comme d'habitude", poursuit-il.

"Je crois plutôt à la complémentarité qu'à la concurrence, abonde Philippe Lescure, président de la Fédération française de triathlon. Si on veut exister dans les grands événements internationaux, il faut une dimension pluridisciplinaire."

"Si une discipline comme la nôtre organisait une compétition un même week-end que les Championnats d'Europe de natation par exemple, on serait encore moins mis en valeur. Être sur un même lieu crée un phénomène de synergie", développe-t-il auprès de l'AFP.

Preuve que l'aviron n'a pas hésité à tenter l'aventure, son calendrier a été adapté en retardant de deux semaines ses Mondiaux, habituellement en fin d'été.

Si l'intérêt des sports en manque de lumière s'impose, qu'en est-il des poids lourds ? Gilles Sezionale, président de la Fédération française de natation, attend de voir "comment peut s'orchestrer la diffusion" alors que la discipline bénéficiait auparavant "d'une couverture importante".

"Il faudra voir s'il y a un réel impact par rapport aux championnats séparés", avance-t-il à l'AFP. "Si avec un programme plus large, le taux d'écoute augmente. Si même avec moins de retransmission, on est gagnant. Ou si, en plus des coupures, ça n'attire pas plus de téléspectateurs."

- Diffusion massive -

Si ces Championnats d'Europe multisports rappellent le format des Jeux européens, organisés eux par les Comités olympiques européens et dont la deuxième édition est programmée en juin 2019 à Minsk, ils semblent naître sous de meilleurs auspices.

Pour leur édition inaugurale, en 2015 à Bakou, les Jeux européens avaient grandement souffert de l'absence des meilleurs dans la plupart des disciplines, notamment en natation et en athlétisme. A Glasgow et Berlin, les têtes d'affiche sont au rendez-vous, à l'image, sans être exhaustif, des nageurs champions olympiques Sarah Sjöström et Adam Peaty, du perchiste détenteur du record du monde Renaud Lavillenie, du multiple champion du monde de cyclisme Peter Sagan, du gymnaste britannique Max Whitlock, double champion olympique en 2016, ou encore de son compatriote triathlète Jonathan Brownlee, en argent à Rio.

Autre atout de l'événement, sa diffusion massive dans les principaux pays européens, sur des chaînes grand public gratuites.

A titre d'exemple, France Télévisions promet plus de cent heures de retransmission, soit une dizaine d'heures par jour, à l'instar de la BBC, en Grande-Bretagne, d'ARD et ZDF, en Allemagne, de RTVE en Espagne et de Rai en Italie. Une exposition qui avait échappé aux Jeux européens.

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Coup de projecteur assuré, donc, pour les "Petits Poucets", qui ne vont pas plus vite que la musique pour autant. "L'intérêt N.1 pour nous, il est sportif et médiatique, estime M. Lescure. Testons ces Championnats d'Europe, voyons l'impact auprès du grand public. Ensuite, viendra le temps des éventuelles retombées de droits télévisés."

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