Le "crocodile" président du Zimbabwe

Le "crocodile" président du Zimbabwe
Par Euronews avec AFP-AP-REUTERS
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Emmerson Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe, a été élu président du Zimbabwe dès le premier tour, une victoire immédiatement rejetée par l'opposition, laissant craindre de nouvelles tensions dans un pays placé sous le contrôle de l'armée.

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Les résultats définitifs sont tombés. L’ancien bras droit de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa, a été élu président du Zimbabwe dès le premier tour.

La déclaration officielle a été faite par la présidente de la commission électorale, Priscilla Chigumba, et elle a été suivie rapidement d’un tweet du nouveau chef d’Etat zimbabwéen.

Emmerson Mnangagwa a salué "un nouveau départ" avant d'appeler à l'unité pour "construire un nouveau Zimbabwe pour tous".

Depuis son indépendance en 1980, ce pays d’Afrique australe n'a connu que deux présidents. Robert Mugabe, qui a dirigé d'une main de fer le Zimbabwe pendant trente-sept ans, et Emmerson Mnangagwa, âgé de 75 ans, arrivé au pouvoir après un coup de force de l'armée.

Celui qui est surnommé "le crocodile" vient de confirmer dans les urnes son emprise sur le pays, mais il va devoir compter avec une très forte opposition qui a immédiatement rejeté cette victoire, annonçant qu'elle allait saisir la justice. "Les résultats sont faux, (...), nous allons dénoncer l'ensemble du processus devant un tribunal", a déclaré Morgan Komichi, le porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Nelson Chamisa, le principal adversaire de Mnangagwa.

Nelson Chamisa a obtenu 44,3 % des voix contre 50,8 % pour le chef de la Zanu PF, le parti au pouvoir.

Pendant la campagne électorale, l'opposition n'a cessé de dénoncer l'impartialité et le manque de transparence, selon elle, de commission électorale.

Lundi, les Zimbabwéens s'étaient rendus aux urnes dans le calme pour un scrutin historique, mais deux jours plus tard, la situation dégénérait et au moins six personnes étaient tuées dans les rues d’Harare lors d’une manifestation de l’opposition réprimée par l’armée.

La situation reste très tendue au Zimbabwe. Le gouvernement a prévenu, il ne "tolérera aucune contestation".

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