Venezuela: manifestation des chauffeurs au premier jour de recensement des véhicules

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Par AFP
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Des centaines de chauffeurs de bus ont bloqué vendredi les artères principales de Caracas avec leur véhicule pour protester contre la pénurie et le coût inabordable des pièces de rechange, au premier jour du recensement des véhicules pouvant accéder à l'essence et aux pièces automobiles subventionnées.

"Nous en avons assez du recensement! Ce que je veux, ce sont des solutions. Cela fait sept mois que je ne travaille pas", a expliqué à l'AFP Isael Peña, chauffeur depuis 25 ans d'un minibus, devenu une épave en raison des effets de l'inflation, projetée à 1.000.000% d'ici à fin décembre par le FMI.

La spirale inflationniste a réduit à néant ses revenus et rendu impossible toute réparation de son véhicule. Tractée par une dépanneuse, son "épave" a rejoint le cortège de bus qui a traversé la capitale vénézuélienne d'ouest en est.

L'opération s'est déroulée au premier jour du recensement des véhicules, instauré par le gouvernement socialiste du président Nicolas Maduro, qui doit s'achever dimanche.

Cette mesure fait partie d'un plan de régulation de la vente de l'essence la moins chère du monde: avec un dollar on peut acheter actuellement 3,5 millions de litres.

Pareil tarif ne permet pas de couvrir les coûts de production et encourage la contrebande.

Nicolas Maduro a donc proposé le 29 juillet que la vente de carburant soit régulée au moyen du "carnet de la patrie", une carte électronique dotée d'un code permettant d'acheter des biens de première nécessité subventionnés.

L'opposition a dénoncé cette mesure qualifiée de "contrôle social".

"Ce dont nous avons besoin, c'est de matière première pour travailler", a déclaré à l'AFP Hugo Ocando, dirigeant du syndicat des travailleurs des transports.

Environ 90% de la flotte de transport public est paralysée par des problèmes similaires à ceux rencontrés par Isael.

En fonction du modèle du véhicule, un pneu de bus peut coûter entre 600 millions et 1 milliard de bolivars, soit 170 et 280 dollars au marché noir, alors que le prix d'un ticket de bus, 15.000 bolivars, vaut moins d'un demi-centime de dollar.

Nicolas Maduro n'a pas expliqué comment il entend ajuster le prix du carburant. Des analystes estiment qu'il y aura un marché à deux vitesses. Certaines stations services vendant l'essence bon marché et d'autres la vendant plus chère.

L'augmentation du prix de l'essence est un tabou au Venezuela, pays aux immenses réserves pétrolières.

Vendredi, des points de recensements ont été ouverts à travers tout le pays.

Place Bolivar au centre-ville de Caracas, des centaines de personnes ont attendu sous d'immenses tentes pour faire enregistrer leur véhicule. Dehors, des centaines d'autres ont fait la queue pour pouvoir entrer sur la place, bouclée par l'armée.

Une femme, équipée d'un mégaphone, a invoqué des "problèmes techniques" pour expliquer la lenteur de la procédure.

Selon le gouvernement, plus de 500.000 personnes ont fait recenser vendredi leur véhicule à travers le pays. Et le "carnet de la patrie" a déjà été remis, depuis sa mise en place, à 12 millions de personnes, sur un total de 30 millions de Vénézuéliens.

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