Euro d'athlétisme: un rang à tenir pour les Bleus

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Six médailles aux JO en 2016, cinq aux Mondiaux l'année dernière: les Français ont un statut à assumer et ne pourront pas se cacher lors des Championnats d'Europe d'athlétisme qui s'ouvrent lundi à Berlin.

Depuis 2010, les Bleus ont pris la bonne habitude de s'offrir une petite razzia à chaque rendez-vous continental avec notamment cette orgie de podiums en 2014 à Zurich (23 dont 9 titres), record à battre. Sans oser rêver d'un dénouement similaire, la Fédération française espère ramener au moins une quinzaine de breloques d'Allemagne, pour continuer à surfer sur sa vague vertueuse et justifier son rang de grande nation du premier sport olympique.

Dans une saison sans JO ni Mondiaux, les "Europe" font ainsi figure d'évènement incontournable pour les Français et la délégation de 83 athlètes envoyée à Berlin aura fière allure avec tous les cadres, hormis le sprinteur Christophe Lemaitre et le champion du monde du 50 km marche Yohann Diniz, blessés. Les chances d'entendre résonner La Marseillaise dans le stade olympique sont donc a priori nombreuses avec une mention particulière pour Jimmy Vicaut, Renaud Lavillenie et Kevin Mayer.

- L'heure de Vicaut ? -

Co-recordman d'Europe du 100 m (9 sec 86), Vicaut court encore à 26 ans après un premier laurier majeur. Son corps ou parfois le mental l'ont jusque-là empêché de répondre présent le Jour J mais le potentiel est là et le sprinteur est encore allé vite en 2018 (9 sec 91) avant de stopper son programme après une pointe à l'adducteur droit ressentie aux Championnats de France, le 6 juillet. Mais Vicaut n'est pas seul et entre la légion britannique (Zharnel Hughes, Reece Prescod) et l'Italien Filippo Tortu, descendu sous les 10 secondes pour la première fois de sa carrière le 22 juin (9 sec 99), sa marge de manœuvre sera étroite.

Le recordman du saut à la perche (6,16 m) Renaud Lavillenie est lui revenu à son meilleur niveau après une année 2017 perturbée par les pépins physiques et "sauvée" par un bronze ramené des Mondiaux de Londres. Sacré pour la 3e fois champion du monde en salle début mars à Birmingham et 2e meilleur performeur de 2018 (5,95 m), Lavillenie se méfiera certes du prodige suédois de 18 ans Armand Duplantis, qui a sauté 5,93 m le 5 mai (record du monde juniors), des Polonais Piotr Lisek et Paweł Wojciechowski ou du Russe Timur Morgunov mais ils devront se montrer très fort pour empêcher cet affamé de trophées de conquérir une 4e couronne européenne.

Le principal ennemi de Kevin Mayer se nomme en revanche... Kevin Mayer. Le roi du décathlon n'a pas de concurrent sérieux mais il ne devra pas reproduire ses mésaventures des Mondiaux en plein air (2017) et indoor (2018) où il avait failli tout perdre à la perche, pourtant sa discipline de prédilection. Avec quatre marques personnelles améliorées cette saison (100 m, poids, 110 m haies, disque), celui qui a fait du record du monde d'Ashton Eaton (9045 points) son objectif tient en tout cas la forme et possède tous les atouts pour décrocher un 4e titre consécutif après l'Euro en salle, les Championnats du monde de Londres et ceux de Birmingham (indoor).

- Une armée d'outsiders -

Rien n'est acquis par contre pour Pierre-Ambroise Bosse, dont l'atterrissage a été difficile après son incroyable numéro sur le 800 m des Mondiaux de Londres et qui n'aura pas la partie facile avec l'Espagnol Saul Ordonez ou le double tenant du titre polonais Adam Kszczot.

Le triple médaillé olympique Mahiedine Mekhissi, sans chronos de référence, est également dans l'inconnu, alors qu'il s'est lancé à 33 ans dans un défi périlleux: doubler sa distance fétiche, le (3000 m steeple) avec le 5000 m.

A ces têtes d'affiche, il faut ajouter une armée d'outsiders lancés à la chasse aux médailles, et plus si affinités. Carolle Zahi, auteur d'un très beau 11 sec 01 sur 100 m aux "France", Renelle Lamote, meilleur temps continental sur 800 m (1 min 58 sec 83), Alexandra Tavernier (marteau), Ninon Guillon-Romarin, détentrice du record de France de la perche (4,75 m), Jeanine Assani-Issouf (triple saut) ou Ludvy Vaillant (400 m haies) ont une carte à jouer alors que Pascal Martinot-Lagarde, Aurel Manga ou Garfield Darien vont tenter de se frayer un chemin vers le podium du 110 m haies derrière l'intouchable Russe Sergey Shubenkov et ses 12 sec 92.

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