Ryad exclut toute médiation avec le Canada, envisage d'autres mesures

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L'Arabie saoudite a exclu mercredi toute possibilité de médiation dans sa crise diplomatique avec le Canada et affirmé envisager des mesures punitives supplémentaires contre ce pays.

Lundi, le royaume saoudien a expulsé l'ambassadeur du Canada et rappelé son ambassadeur tout en gelant tout nouveau commerce ou investissement avec ce pays après la dénonciation par Ottawa de l'arrestation de militants saoudiens des droits de l'Homme.

"Il n'y a rien qui justifie une médiation", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir lors d'une conférence de presse à Ryad. "Le Canada a fait une grosse erreur (...) Une erreur devrait être corrigée. Le Canada sait ce qu'il a à faire".

Le chef de la diplomatie saoudienne a affirmé que son pays envisageait "des mesures supplémentaires" contre le Canada, sans fournir plus de détails.

Outre l'expulsion de l'ambassadeur et le gel du commerce, Ryad a aussi décidé de relocaliser des milliers de Saoudiens poursuivant des études au Canada, a mis fin aux programmes de traitement médicaux de ses citoyens au Canada et s'emploie à transférer tous les patients saoudiens vers d'autres pays, selon les médias d'État.

La compagnie Saudia a elle suspendu ses vols à destination de Toronto. Et la Banque centrale saoudienne a demandé à ses gestionnaires d'actifs à l'étranger de se départir des actions, obligations et liquidités canadiennes "quel qu'en soit le coût", selon le Financial Times de mercredi.

Ryad a été piqué au vif la semaine dernière par une déclaration canadienne demandant la "libération immédiate" des militants des droits de l'Homme, y compris Samar Badaoui, la sœur du blogueur emprisonné Raef Badaoui.

Samar Badaoui a été arrêtée avec une autre militante, Nassima al-Sadah la semaine dernière, dans ce que Human Rights Watch a qualifié de dernière manifestation d'une "répression gouvernementale sans précédent" contre les dissidents.

En mai et juin , une dizaine de militantes ont été arrêtées et accusées de porter atteinte à la sécurité nationale et de collaborer avec les "ennemis" de l'Etat.

M. Jubeir a réitéré à ce propos la position du gouvernement selon laquelle ces personnes avaient été en contact avec des entités étrangères. "Ce n'est pas une question de droits de la personne, c'est une question de sécurité nationale".

"L'Arabie saoudite ne s'immisce d'aucune façon dans les affaires du Canada. Par conséquent, le Canada doit corriger son attitude envers le royaume".

Le Canada a indiqué qu'il ne changerait pas de position au risque de mettre en péril des accords bilatéraux, y compris un important accord de 15 milliards de dollars pour la vente de véhicules blindés légers à Ryad.

Si cette vente est annulée, des milliers d'emplois pourraient être perdus au Canada, selon les experts.

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