En 2008, la plus grosse crise du XXIe siècle frappait l'économie mondiale. Aujourd'hui, les pays européens peinent toujours à s'en remettre.
PUBLICITÉLa faillite de Lehman Brothers, symbole de la crise des subprimes, est encore dans tous les esprits. En 2008, l'institution a fait banqueroute, la plus grosse jamais connue par Wall street.
Subprimes et emprunts toxiques
A l'origine de la crise : une ruée sur l'immobilier américain. Le marché était considéré comme infaillible. Au seul mois de juin 2005, près d'un 1 million et demi de contrats de vente ont été signés aux États-Unis.
Pour leur permettre de payer les biens, les banques offraient des crédits très avantageux aux ménages : des subprimes et des emprunts toxiques. Le prix de l'immobilier a rapidement augmenté, jusqu'à l'explosion de la bulle en 2008.
Les ménages sont entrés en défaut de paiement et les banques ne pouvaient plus revendre des biens devenus trop chers. La crise, d'abord circonscrite à l'immobilier américain, s'est propagée, puis a finalement atteint toute l'économie mondiale.
Toujours des stigmates de la crise de 2008
Dix ans plus tard, une question se pose : après la pire récession de son histoire, la zone euro est-elle sortie de la crise ?
Aujourd'hui, l'Europe a renoué avec la croissance, mais elle reste très instable. Les plans de sauvetage des banques ont endettés les États durablement. Autre stigmate de cette crise des subprimes : le chômage reste très élevé dans la zone euro. Enfin, en Italie et en Espagne, la consommation intérieure n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant crise.