Athlétisme: un titre de plus pour Lavillenie ?

Le perchiste français Renaud Lavillenie, à Rabat le 13 juillet 2018
Le perchiste français Renaud Lavillenie, à Rabat le 13 juillet 2018 Tous droits réservés FADEL SENNA
Par AFP
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Renaud Lavillenie va tenter dimanche à Berlin d'enrichir son impressionnante collection de titres dans un concours européen du saut à la perche qui s'annonce très ouvert.

La soif de victoires du recordman du monde (6,16 m) semble inaltérable. A 31 ans et alors que seul un sacre mondial manque à son riche palmarès, le Français est loin d'être blasé et reste guidé par son instinct de compétiteur, abordant ce rendez-vous continental le mors aux dents et soucieux de ne laisser aucune miette à ses rivaux.

Le champion olympique (2012) en veut toujours plus et qu'importe les lauriers passés, quand il se lance dans l'arène, ce n'est jamais pour y faire de la figuration. Cette fois, un nouveau succès porterait à 4 ses médailles d'or glanées dans un Euro, lui permettant de rejoindre Christophe Lemaitre dans le bilan français, juste derrière Mahiedine Mekhissi.

Monter une nouvelle fois sur le toit de l'Europe permettrait en outre à Lavillenie de matérialiser pour de bon son retour au premier plan après une année 2017 compliquée par des blessures. Même s'il n'a plus connu l'ivresse des 6 mètres depuis trois ans en plein air (deux ans en salle), le Clermontois est redevenu dominateur, arrachant dès le mois de mars un 3e titre aux Mondiaux indoor. Deuxième du bilan 2018 avec 5,95 m derrière le champion du monde américain Sam Kendricks (5,96 m), il sera encore l'homme à battre à l'Olympiastadion.

- En délicatesse avec ses genoux -

Reste à dompter ses genoux qui lui causent quelques soucis depuis plusieurs semaines et ont nécessité une infiltration d'anti-inflammatoires avant le voyage en Allemagne. Les qualifications, passées sans encombres vendredi, ont toutefois permis de le rassurer.

"Physiquement, mes sensations ont été plutôt bonnes, a-t-il expliqué. Je n'ai pas eu trop de gênes avec mes genoux, donc je suis assez content par rapport à ça. Je n'ai pas pu faire ce que je voulais à 100% comme je l'aurais aimé parce que les conditions étaient pourries avec du vent instable et c'est difficile de se lâcher dans des conditions pareilles. Mais l'objectif était de prendre le billet pour la finale et on sait que ce sera différent dimanche. Dans l'ensemble, les feux sont plutôt au vert".

Avec l'expérience, Lavillenie a de toutes façons appris à gérer ses pépins physiques.

"Je sais passer outre la douleur de manière assez intense, rappelle-t-il. Si j'ai la moindre douleur, je serrerai les dents jusqu'au bout. L'année dernière, je suis arrivé aux Mondiaux avec le dos en vrac et j'étais dans un état limite mais avec la compétition, mon cerveau a été capable d'effacer mes repères de douleur et j'ai fait un concours inespéré par rapport à l'état dans lequel j'étais (3e, ndlr)".

- Retrouvailles -

Les retrouvailles avec Berlin, théâtre de sa première grande épreuve en extérieur en 2009 aux Championnats du monde conclus par une 3e place, auront aussi de quoi le motiver.

"C'était le championnat et la médaille du grand commencement au plus haut niveau et depuis j'ai pris ce malin plaisir à être sur tous les podiums de tous les championnats", indique-t-il. "C'est cool parce que mon objectif au tout début était la longévité."

Aux "Europe", ils seront quelques-uns à vouloir mettre fin à une telle régularité et à faire tomber le grand patron de la perche mondiale. Avec le prodige suédois de 18 ans Armand Duplantis, qui a sauté 5,93 m le 5 mai (record du monde juniors), les Polonais Piotr Lisek et Paweł Wojciechowski ou le Russe Timur Morgunov, les adversaires de taille ne manqueront pas. Mais le madré Lavillenie sait à quoi s'attendre.

"Le niveau européen au saut à la perche est du même standing que le niveau mondial, analyse-t-il. Dans certaines disciplines, un titre européen donne à peine le niveau pour être en finale mondiale. A la perche, aller chercher un podium européen, c'est aussi dur que d'aller chercher un podium aux JO. Vu les engagés, on peut s'attendre à une belle bagarre à un certain niveau. Ce ne sera pas comme à Zurich (à l'Euro-2014, ndlr) où j'ai fait deux sauts pour gagner, ce ne sera pas aussi facile". Mais n'est-ce pas justement ce qui fait avancer Lavillenie ?

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