Trump assume l'achat du silence de ses maîtresses

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Par Euronews avec AFP, Reuters
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La Maison blanche est sur la défensive. Trump, acculé après le procès Michael Cohen, admet avoir su, a posteriori, que son ex-avocat avait acheté le silence de ses maîtresses pendant la campagne de 2016. Mais "il s'agissait de fonds propres", affirme-t-il, "ce n'est pas une infraction".

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La Maison blanche fait bloc derrière Donald Trump. Sur la défensive, son administration nie l'hypothèse selon laquelle l'accord de plaider coupable négocié par l'ancien avocat personnel de Trump implique que le président a commis une faute, un crime fédéral...

"Comme l'a dit le président à de nombreuses occasions, il n'a rien fait de mal. Il n'y a aucune charge contre lui. Le fait que Michael Cohen ait conclu cet accord de plaider coupable ne signifie pas que le président soit impliqué de quelques manières", a expliqué la porte-parole Sarah Huckabee Sanders.

Mardi, Michael Cohen a plaidé coupable de fraude fiscale et bancaire et de violation des lois sur le financement des campagnes électorales.

L'avocat a reconnu avoir versé 130.000 et 150.000 dollars, pendant la campagne de 2016, à l'actrice porno Stormy Daniels et à Karen McDougal, une ex-playmate de Playboy. Le but : acheter leur silence "à la demande du candidat", afin d'éviter de lui "porter préjudice", selon Michael Cohen.

Dans les heures qui ont suivi, Donald Trump a finalement admis avoir eu connaissance des paiements à ses deux anciennes maîtresses mais que "plus tard" et qu'il s'agissait de son argent, pas de sommes prises sur les fonds de la campagne présidentielle. Il explique ainsi que ce n'est même pas une infraction aux lois électorales...

L'avocat de Michael Cohen, Lanny Davis, a qualifié le président de "délinquant" et "corrompu" sur la radio NPR. "S'il n'était pas président, il serait certainement inculpé et incarcéré pour ce délit", a-t-il tonné sur CBS. 

Trump reste donc sous pression. Car il y a aussi le cas de son ancien directeur de campagne reconnu coupable de fraude bancaire et fiscale le même jour. Un procès qui porte sur les finances personnelles de Paul Manafort, mais qui découle de l'enquête du procureur Robert Mueller sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Incarcéré depuis juin, l'ex-lobbyiste pro-russe avait tiré des millions de dollars de ses travaux pour l'ancien-président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Il devrait passer les prochaines années en prison, à moins que Trump, qui vient de nouveau de lui exprimer son respect, ne lui accorde une grâce présidentielle...

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