Même un peu d'alcool vous fera du mal, affirme une étude

Même un peu d'alcool vous fera du mal, affirme une étude
Par Alice TideyCyril Fourneris
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Une consommation modérée peut certes protéger contre certaines maladies, mais cet effet positif est annulé par les risques de cancers, qui augmentent.

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Attention, même la plus raisonnable quantité d'alcool sera mauvaise pour votre santé, prouve une nouvelle étude.

D'après l'étude du Global Burden of Disease, une consommation modérée peut certes protéger contre certaines maladies, notamment les maladies coronariennes et le diabète, mais cet effet positif est compensé par les risques de cancers, qui augmentent.

Publiée cette semaine dans la revue scientifique médicale britannique The Lancet, l’étude est décrite par les chercheurs comme l’une des plus importantes à ce jour, en raison de l’étendue des données utilisées.

Les scientifiques ont examiné les données provenant 195 pays et territoires entre 1990 et 2016, associées à des personnes âgées de 15 à 95 ans qui ne buvaient pas du tout d'alcool ou qu'une fois par jour.

2,4 milliards de buveurs

Selon l'étude, 2,4 milliards de personnes dans le monde consomment régulièrement de l'alcool, dont 1,5 milliard d'hommes et 0,9 milliard de femmes.

Le Danemark a le pourcentage le plus élevé d'hommes (97,1%) et de femmes (95,3%) ayant déclaré avoir consommé de l'alcool l'année précédente.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2010, les Biélorusses sont ceux qui ont consommé le plus d'alcool, avec une moyenne de 17,5 litres consommés par habitant.

Les plus hauts niveaux de consommation d'alcool par habitant se trouvent en Europe, le top 10 étant composé exclusivement de pays du Vieux continent.

A l'inverse, en 2016, huit des dix pays où le taux de mortalité attribuable à la consommation d'alcool était le plus faible chez les 15-49 ans se trouvaient au Moyen-Orient : Koweït, Iran, Palestine, Libye, Arabie saoudite, Yémen, Jordanie et Syrie (Source : Health Data).

2,8 millions de morts

Selon l'étude, la consommation d'alcool a provoqué 2,8 millions de décès en 2016, soit le septième facteur de décès prématuré et d'invalidité au monde.

Le risque est encore plus prononcé chez les jeunes adultes. Selon l'étude, près de 10% des décès de personnes âgées de 15 à 49 ans dans le monde en 2016 étaient dus à la consommation d'alcool, ce qui constitue le principal facteur de risque de décès prématuré et d'incapacité chez ce groupe d'âge.

Les scientifiques soulignent également que les détériorations de santé dues à la consommation d'alcool étaient plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes.

"Le niveau de consommation d'alcool qui permettrait de minimiser la détérioration de santé est nul", écrivent les auteurs.

"Les résultats suggèrent fortement que les politiques de prévention devraient inciter à la réduction de la consommation totale d'alcool", concluent-ils.

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