Rythmes scolaires : l'exception française

Des élèves d'une école primaire écoute leur instituteur en classe
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Par Fleur Martinsse
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Avec le retour à la semaine de quatre jours dans de nombreuses communes, la France est plus que jamais le pays avec le temps d'enseignement primaire le plus concentré d'Europe.

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Apprendre à lire, à écrire, à compter... Combien de temps passent les enfants européens à intégrer ces fondamentaux ?

En cette rentrée, les rythmes scolaires sont une nouvelle fois au cœur des discussions en France. Cinq ans après le vote de la loi qui instituait la semaine de quatre jours et demi, le gouvernement Macron a finalement autorisé les communes à revenir à la semaine de quatre jours.

Parmi les pays de l'OCDE, la France dispose toujours du temps d'enseignement le plus concentré : 864 heures pour 156 jours (en 2017), soit le nombre de jours d'école le moins élevé au niveau européen.

Eric Charbonnier, expert éducation à l'OCDE, souligne le paradoxe français par rapport aux voisins européens :

"Aux Pays-Bas, vous avez autant d'heures de cours qu'en France mais vous avez 40 semaines d'école au lieu de 36 en France, donc on voit bien que le choix est d'avoir moins de vacances intermédiaires et de répartir l'enseignement sur une durée plus longue donc cela permet aux enfants d'apprendre plus progressivement."

Avec le retour à la semaine de quatre jours dans une majorité des villes en France, les enfants français sont donc privés d'une matinée par semaine alors que l'une des meilleures phases d'apprentissage se situe justement entre 10h et 12h.

La France : l'éducation la plus inégalitaire d'Europe

Pour les experts de l'OCDE, cette matinée d'apprentissage en moins est également synonyme d'un accroissement des inégalités, alors que d'autres politiques d'éducation ont en revanche choisi de miser sur la qualité et surtout la personnalisation de l'enseignement.

"On pourrait citer en Europe le Portugal qui investit massivement dans les zones défavorisées, en changeant les programmes, en créant des partenariats entre les municipalités et les écoles. Vous avez la Finlande qui est un modèle sur la formation des enseignants, c'est un des seuls pays aujourd'hui où pour un poste d'enseignant, vous avez dix candidats, tellement le métier est attractif", explique Eric Charbonnier.

Alors que tous les autres écoliers européens ont cours cinq jours par semaine, le gouvernement français a annoncé la création du "plan mercredi", un dispositif censé aider les communes à organiser des activités périscolaires. Affaire à suivre...

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