Alors que le prélèvement à la source entrera en vigueur en France au 1er janvier 2019, voici quelques clés pour comprendre comment fonctionne et ce que représente l'impôt sur le revenu.
C'est le courrier que les Français détestent recevoir dans leur boîte aux lettres : l'avis d'imposition.
Presque tous les pays d'Europe occidentale ont adopté le prélèvement à la source, de l'Allemagne en 1925 à l'Espagne en 1979 en passant par le Royaume-Uni en 1944.
Seules exceptions jusque-là : la Suisse et donc la France, où l'impôt sur le revenu était calculé sur les sommes perçues l'année précédente.
Six contribuables sur dix ont opté pour le prélèvement mensuel, plutôt que trimestriel ou annuel, ce qui lisse les versements à effectuer.
L'impôt à la source est un vieux serpent de mer, souvent débattu, toujours repoussé. A cause notamment de la complexité du système fiscal, où ce sont les ménages qui sont taxés et non les particuliers.
En 2016, Bercy a collecté 73 milliards d'euros auprès de 16,5 millions de contribuables, soit un peu moins de la moitié des foyers.
La France reste le pays de l'Union européenne où la pression fiscale - si l'on additionne impôts, taxes et cotisations sociales - est la plus forte avec 47,6% du PIB.
In fine, le prélèvement à la source ne modifierait en rien ce chiffre et il s'agirait d'une réforme plutôt populaire auprès des Français.
Selon un sondage publié ce mardi avant l'annonce d'Edouard Philippe, 63% des personnes interrogées y étaient favorables.