Italie : condamné pour avoir pris en covoiturage deux sans-papiers

Voiture d'un utilisateur de BlablaCar, application de co-voiturage
Voiture d'un utilisateur de BlablaCar, application de co-voiturage Tous droits réservés REUTERS/Charles Platiau
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Par Euronews
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Un jeune Italien risque neuf mois de prison et 24 000 euros d'amende pour avoir pris en covoiturage deux sans-papiers, via la plateforme BlaBlaCar.

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Neuf mois de prison et 24 000 euros d'amende. C'est ce que risque Andrea, un jeune Italien résidant en France, pour avoir pris en covoiturage deux sans-papiers, via la plateforme BlaBlaCar.

Andrea et sa compagne étaient partis de Paris le 10 août dernier. Le couple, inscrit sur Blablacar, avait indiqué avoir deux places disponibles pour un voyage vers la capitale italienne. Après avoir pris deux personnes en covoiturage, le voyage se déroule sans entrave jusqu'à la frontière italienne

Mais au niveau du tunnel du Mont Blanc, la voiture est arrêtée par des policiers italiens. Ceux-ci découvrent que les deux passagers pris en covoiturage étaient sans-papiers.

Andrea est lui aussi arrêté. Il est placé en garde à vue le 10 août dans la soirée. Il est jugé en comparution immédiate le lendemain à Aoste. La justice le juge coupable d'aide à l'entrée illégale sur le sol italien. Il est condamné, avec sursis, à neuf mois de prison et 24 000 euros d'amende. De plus, le véhicule du couple est saisi.

Andrea, que nous avons contacté, revient sur sa mésaventure.

"Une grande plate-forme de covoiturage, qui pèse 85 millions d'euros, ne peut pas se permettre de ne pas vérifier les papiers d'identité de ses clients. Elle ne devrait pas permettre le transport de personnes qui ne fournissent qu'un nom et un numéro de téléphone.

N'importe qui peut monter dans la voiture d'un utilisateur et faire transporter n'importe quoi dans le véhicule. C'est scandaleux. BlaBlaCar devient complice de ces trafics illicites.

Immédiatement après avoir été arrêtés au niveau du Mont Blanc, nous avons essayé de contacter BlaBlaCar pour connaître la marche à suivre dans ce genre de situation. Nous n'avons reçu leur première réponse que 16 heures après, Nous étions abandonnés au milieu de nulle part dans un poste de police. Nous avons maintenant un avocat et nous avons l'intention de faire entendre notre voix sur ce problème.

Nous voulons que chacun sache qu'il faut être prudent avec ces sites de covoiturage et en particulier avec Blablacar qui ne mentionne nul part les risques encourus par ses clients lors du transport de personnes inconnues. Leur responsabilité en la matière est vraiment opaque."

BlaBlaCar, contacté par Franceinfo, a indiqué que c'était "l_a première fois que la société est confrontée à une telle situation avec l'Italie_". La compagnie a également précisé qu'en cas de voyage transfrontalier, le conducteur postant l'annonce sur le site est averti d'un message l'informant qu'il doit s'assurer de l'identité de tous les passagers.

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