US Open : un Djokovic (transpirant) en demi-finales

US Open : un Djokovic (transpirant) en demi-finales
Tous droits réservés 
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

US Open : un Djokovic (transpirant) en demies-finales

PUBLICITÉ

Débarrassé de la menace Roger Federer qui a dérapé, Novak Djokovic a surtout surmonté mercredi l'humidité qui enveloppe New York pour franchir l'obstacle australien John Millman et se hisser en demi-finales de l'US Open.

Le tennis japonais est à la fête: pour la première fois, il compte en même temps un joueur et une joueuse, Kei Nishikori et Naomi Osaka, dans un dernier carré en Grand Chelem.

On rêvait d'un quart de finale entre Djokovic et Federer, c'est finalement le 55e joueur mondial, tombeur surprise du Suisse aux vingt couronnes en Grand Chelem en huitièmes de finale 48 heures plus tôt, qui se dressait de l'autre côté du filet. A 29 ans, Millman n'avait encore jamais connu la saveur d'une deuxième semaine en tournoi majeur.

Plongé dans un bain de jouvence depuis son sacre de la renaissance à Wimbledon mi-juillet, venu refermer deux ans de vicissitudes entre coude douloureux et tête en vrac, Djokovic a transpiré pendant près de trois heures, certes, mais n'a pas dévié la voie royale vers le dernier carré (6-3, 6-4, 6-4).

Sous les lumières du court Arthur-Ashe, la reine de la soirée a une fois de plus été l'humidité. Si envahissante - d'un taux supérieur à 75% - qu'à 2-2 dans le deuxième set, alors qu'il n'y avait pas de changement de côté, Millman, imbibé de la casquette aux baskets, a quitté le court quelques instants, avec la bénédiction de Djoko - ravi de profiter d'un moment de répit - pour se changer de la tête aux pieds.

Grosse chaleur

Dans ces conditions, malgré une poignée de points spectaculaires, les deux joueurs n'ont pas brillé. Au différentiel points gagnants/fautes directes, ils sont largement déficitaires (30 pour 53 côté Djokovic, 24 pour 46 côté Millman). Et le Serbe s'est surtout distingué par sa quantité d'occasions non transformées: quatre balles de break converties sur vingt obtenues !

"Je n'ai jamais autant transpiré, c'est incroyable. Je dois prendre au moins dix tee-shirts pour chaque match ! Et au bout de deux jeux, je suis trempé. On se croirait dans un sauna !", a décrit Djokovic.

Mais l'essentiel est là pour l'ex-N.1 mondial: en quête, à 31 ans, d'un troisième US Open (après 2011 et 2015) et d'un quatorzième trophée en Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler Pete Sampras, il affrontera Nishikori vendredi pour une place en finale.

A 28 ans, le Japonais, ex-N.4 mondial aujourd'hui 19e, confirme son retour au plus haut niveau après avoir été éloigné du circuit pendant six mois, entre août 2017 et février dernier, la faute à un poignet droit blessé et opéré. Il est venu à bout après plus de quatre heures de match du N.7 mondial Marin Cilic 2-6, 6-4, 7-6 (7/5), 4-6, 6-4. Une revanche sur le Croate, sacré à ses dépens à Flushing Meadows en 2014.

Ce parcours new-yorkais garantit au Nippon, tombé au 39e rang mondial début avril - son classement le plus bas depuis octobre 2011 - de frapper, au moins, aux portes du top 10 à l'issue du dernier tournoi majeur du calendrier.

L'autre demi-finale opposera le N.1 mondial Rafael Nadal au N.3 Juan Martin Del Potro.

Le Japon en force

A vingt ans, Osaka (19e) a elle offert au Japon sa première demi-finale féminine en Grand Chelem depuis vingt-deux ans: lorsque Kimiko Date avait atteint ce stade à Wimbledon en 1996, Osaka n'était pas encore née !

Sa victoire express aux dépens de l'Ukrainienne Lesia Tsurenko (36e) acquise 6-1, 6-1 en moins d'une heure, c'est en anglais qu'Osaka a répondu aux questions des journalistes nippons.

Car si elle est née à... Osaka et que sa mère est japonaise, elle vit aux Etats-Unis depuis ses trois ans. Le japonais, elle le comprend mais le parler, c'est une autre histoire.

La joueuse, qui naviguait autour de la 70e place mondiale en début de saison, s'est révélée au printemps, sur ciment américain déjà, en remportant le tournoi d'Indian Wells, puis en stoppant Serena Williams au premier tour à Miami.

Mais en Grand Chelem, son meilleur résultat était jusque-là un huitième de finale à l'Open d'Australie en janvier.

Extérieurement, son inexpérience n'a pas transparu mercredi. Intérieurement, à la croire, c'était autre chose.

"J'étais en panique, mon corps tout entier tremblait", a raconté Osaka, qui a accueilli sa qualification sans émotion apparente, deux jours après avoir fondu en larmes après le succès qui lui avait ouvert les portes des quarts de finale.

PUBLICITÉ

Pour une place en finale, elle se mesurera à l'Américaine Madison Keys (14e), finaliste sortante et tombeuse 6-4, 6-3 de l'Espagnole Carla Suarez Navarro (24e).

Avec AFP

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Finale de l'US Open : victoire du phénix "Djoko" !