L'essentiel du discours de Jean-Claude Juncker sur l’état de l’Union européenne

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Par Euronews
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Retour sur le discours sur l’état de l’Union que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tenu ce matin à la tribune du Parlement européen à Strasbourg.

A quelques mois des élections européennes, Jean-Claude Juncker a prononcé ce mercredi son quatrième et dernier discours sur l’état de l’Union.

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Devant le Parlement européen, réuni en séance plénière à Strasbourg, le président de la Commission a fait le bilan des douze derniers mois et a présenté les grandes priorités de l'exécutif européen pour l’année à venir. A cette occasion, Jean-Claude Juncker a plaidé pour renforcer l'aura politique de l'Union européenne, déjà poids lourd économique, sur la scène internationale.

En substance, voici les grands points abordés dans son discours :

Les grandes déclarations de Jean-Claude Juncker

"Devenir davantage un acteur global"

"Nous devons devenir davantage un acteur global", a ainsi plaidé en français le chef de l'exécutif européen devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg. "Oui, nous sommes des payeurs globaux, mais nous devons aussi être des acteurs globaux", a-t-il poursuivi en anglais.

"10 000 gardes-frontières européens"

"Nous proposons de renforcer encore l'Agence européenne de gardes-frontières et gardes-côtes pour mieux protéger nos frontières extérieures avec 10 000 gardes-frontières" d'ici 2020, a déclaré le chef de l'exécutif européen. L'objectif ici affiché est de faire de cette Agence européenne (Frontex), chapeautant ces gardes-frontières, une véritable "police des frontières extérieures".

"une nouvelle alliance" entre l'UE et l'Afrique

"La Commission propose aujourd'hui une nouvelle alliance (...) pour des investissements et des emplois durables", a déclaré Jean-Claude Juncker. Un nouveau partenariat économique de continent à continent "permettrait à créer jusqu'à 10 millions d'emplois en Afrique dans les cinq prochaines années", a-t-il souligné.

Juncker ferme sur le Brexit

"Le gouvernement britannique doit comprendre que quelqu'un qui quitte l'Union ne saurait avoir la même position privilégiée qu'un État membre. Si on quitte l'Union, on ne fait évidemment pas partie de notre marché unique et certainement pas de certaines de ses parties", a déclaré le président de l’exécutif européen. Le président de la Commission a également évoqué la frontière entre République d’Irlande et Irlande, "une frontière rendue plus visible par le Brexit".

"Renforcer le rôle international de l'euro"

La Commission européenne va présenter "avant la fin de l'année des propositions pour renforcer le rôle international" de l'euro face au dollar, a annoncé son président Jean-Claude Juncker.

"L'euro doit devenir l'instrument actif de la nouvelle souveraineté européenne", a expliqué Jean-Claude Juncker, jugeant "aberrant" que le dollar reste majoritairement utilisé par les Européens pour leurs importations d'énergie.

Le président de la Commission s'est également prononcer pour renforcer la capacité de l'UE "à parler d'une seule voix en matière de politique étrangère". En effet, selon lui, l'exécutif européen devrait prendre les décisions de politique étrangère non plus à l'unanimité mais à la majorité qualifiée pour qu'elle puisse parler d'une seule voix et s'exprimer sur tous les sujets, ne pas être obligée de se taire, comme cela a été le cas par exemple sur les violations des droits de l'homme en Chine.

Concernant les élections européennes, le président de l’exécutif européen a indiqué qu'il espérait que des listes transnationales "soient en place au plus tard pour les prochaines élections européennes en 2024".

Sur le plan international, Jean-Claude Juncker a affirmé être un "multilatéraliste convaincu" face à "l'unilatéralisme irrespectueux des attentes et des espoirs des autres". Le président de la Commission a ainsi appelé de ses vœux au renforcement de l'Europe de la Défense.

Dans son intervention, Jean-Claude Juncker a également évoqué la question du climat. Il a réaffirmé la volonté de la Commission européenne de soutenir les accords de Paris.

Le président de la Commission a salué les "efforts herculéens" du peuple grec et notamment son maintien au sein de la zone euro, un motif de fierté pour Jean-Claude Juncker.

Jean-Claude Junker s'est aussi réjouit du succès du programme européen Gallileo qui a permis le déploiement de satellites de positionnement, "une Europe forte et unie permet à ses Etats membres de décrocher les étoiles", a-t-il ainsi affirmé.

L'abolition du changement d'heure a aussi été évoqué dans le discours de Jean-Claude Juncker en ajoutant que "les Etats membres doivent décider eux-mêmes si leurs citoyens doivent vivre à l'heure d'été ou à l'heure d'hiver".

Enfin, et à de nombreuses reprises, Jean-Claude Juncker a réaffirmé son rejet du nationalisme, " qui rejette et déteste les autres."

Ce dernier discours de Jean-Claude Juncker, qui a assuré qu’il ne s’agira pas de son “testament”, intervient dans un contexte marqué par la montée des mouvements populistes en Europe.

Le discours sur l’état de l’Union, instauré par le Traité de Lisbonne, se tient chaque année depuis 2010 au mois de septembre. Ce grand rendez-vous marque la rentrée politique des institutions européennes.

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- Avec AFP -

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