Emmanuel Macron en a annoncé les grandes lignes. Il veut miser sur l'aide aux plus jeunes et à la réinsertion professionnelle
PUBLICITÉGommer son image de "Président des riches" à l'heure où sa courbe de popularité est au plus bas. C'était l'un des espoirs d'Emmanuel Macron avec la présentation d'un plan de lutte contre la pauvreté très attendu. Avant de prendre la parole devant 400 personnes au musée de l'Homme à Paris, le président français a écouté les témoignages de personnes sorties de la précarité. En France, ils sont encore près de neuf millions, 14% de la population, à être en situation de pauvreté.
Pour tenter d'enrayer le phénomène, l’État va mobiliser 8 milliards d'euros sur quatre ans, en se concentrant sur les jeunes et sur réinsertion vers l'emploi.
" Moi je ne veux pas qu'on fasse un plan pour que les gens pauvres vivent mieux pauvres. Je veux qu'on leur donne le choix et la possibilité, parce qu'ils le veulent, de ne plus l'être ", a martelé le président.
Parmi les mesures annoncées, un " service public de l'insertion " pour mieux accompagner les personnes les plus éloignées de l'emploi. Emmanuel Macron veut aussi fusionner les aides sociales pour créer un " revenu universel d'activité ", un revenu qui serait soumis " à des devoirs supplémentaires ".
Pour lutter contre la pauvreté des plus jeunes, il annonce 50 millions d'euros d'aide sociale à l'enfance ou encore des repas à un euro dans les cantines pour les plus fragiles.
En Europe, la pauvreté concerne 116 millions de citoyens, et la France n'est pas la plus mal lotie. D'après les chiffres d'Eurostat, en Bulgarie et en Italie, les pourcentages atteignent respectivement 40 et 30% de la population.
En 2010, l'Union européenne s'était fixé pour objectif de réduire d'au moins 20 millions le nombre de personnes touchées ou menacées par la pauvreté ou l'exclusion sociale au cours de la décennie. À deux ans de l'échéance, elle est bien loin du compte.