Le faux départ du chef du renseignement allemand

Le faux départ du chef du renseignement allemand
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Comment se sortir d'un mauvais pas ? La chancelière allemande a limogé Hans-Georg Maassen, le chef du renseignement, accusé de collusion avec l'extrême droite. Il a aussitôt été promu secrétaire d’État à la Sécurité auprès du ministre de l'Intérieur. Une promotion-sanction qui ne passe pas.

PUBLICITÉ

Voilà l'homme qui met Angela Merkel et sa coalition dans l'embarras.

La promotion de Hans-Georg Maassen ne passe toujours pas.

Le chef du renseignement a été démis de ses fonctions mardi mais aussitôt promu secrétaire d’État auprès du ministère de l'Intérieur.Une fausse bonne idée.

En cause : ses liens supposés trop étroits avec l'extrême-droite allemande.

Avec cette promotion-sanction, la chancelière et ses alliés, la CSU bavaroise et les sociaux-démocrates du SPD, espéraient clore un feuilleton qui a paralysé pendant plus d'une semaine l'action du gouvernement.

C'est tout le contraire. Depuis, les critiques se déchaînent, même au sein du SPD qui qualifie ce compromis de "désastre".

Du côté de l'opposition, les Verts dénoncent une "magouille hallucinante".

"Personne ne bénéficie de cette décision, sauf M. Maassen, qui gagne 30 000 euros de plus explique Anton Hofreiter, leader des Verts au Bundestag. Maintenant, il n'y aura plus que des perdants dans la coalition et au sein du SPD".

Pour l'AfD, l'extrême-droite allemande, Hans-Georg Maassen est la cible des "grands partis" car il a osé critiqué la politique migratoire du gouvernement.

Pour le chef du parti libéral FDP, Christian Lindner, cette mutation montre "seulement que la coalition n'a pas de ligne" et qu'"à la fin, il n'y a que des perdants".

Reste que cette crise est une nouvelle illustration de l'affaiblissement politique croissant d'Angela Merkel en Allemagne.

Sa coalition a connu les pires difficultés à voir le jour. Et Angela Merkel apparaît depuis continuellement tiraillée entre le SPD, entré à reculons au gouvernement, et la CSU qui ne cesse de contester sa politique migratoire.

Ce parti bavarois a les yeux rivés sur des élections régionales prévues pour le 14 octobre dans cet État régional puissant : concurrencé par l'AfD, il pourrait y perdre la majorité absolue.

avec AFP

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

"L'intégration européenne doit se poursuivre", selon le vice-chancelier allemand Robert Habeck

Allemagne : au Mémorial de Buchenwald, les actes antisémites se multiplient

Guerre en Ukraine : Kyiv a plus que jamais besoin du soutien de l'Allemagne