Macédoine : un référendum pour rien ?

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Par Euronews
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Macédoine : un référendum pour rien ? Avec 90% de votes favorables au changement de nom mais une faible participation, chacun des camps revendique la victoire.

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Au lendemain du référendum, la place principale de Skopje semble déjà être passée à autre chose. Pourtant, opposition et gouvernement s'écharpent sur le sens à donner au vote. Pour les uns, la faible participation invalide la référendum, pour le pouvoir, au contraire, avec 90% des votants s'étant prononcé en faveur d'un changement de nom de la Macédoine, c'est une victoire.

Selon les résultats définitifs, plus de 91% des électeurs ont voté "oui" mais deux tiers des 1,8 millions d'inscrits sur les listes électorales ne se sont pas déplacés.

"Ce qui me surprend c'est que 600 000 personnes, 91% des 650 000 votants, étaient en faveur d'un accord qui est, je dois dire, très sensible puisqu'il touche aux émotions de la nation", explique Denko Maleski, politologue.

Reste aujourd'hui à faire voter l'accord au Parlement, ce qui s'annonce très compliqué faute de majorité sur la question. La Macédoine pourrait alors adhérer à l'OTAN.

"Nous avons déjà entamé des pourparlers d'adhésion avec l'OTAN. Immédiatement après avoir été invités au sommet de Bruxelles des 11 et 12 juillet, nous avons programmé un prochain cycle de négociations pour les 18 et 19 octobre et c'est bien entendu la principale condition pour mener à bien le processus politique de mise en oeuvre de l'accord bilatéral avec la Grèce sur le différend concernant le nom.", analyse Stevo Pendarovski, coordinateur des négociations.

De son côté, Athènes a redit que son veto ne serait pas levé tant que le changement de nom ne serait pas officiel. 

La Grèce a accueilli avec circonspection ce que le journal Ethnos a décrit comme une "victoire à la Pyrrhus".

Obtenir une ratification avant fin 2018 comme prévu dans l'accord semble difficile. Mais le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos, juge que "coller à un calendrier strict n'est pas primordial". "Nous réalisons qu'il pourrait y avoir un petit retard". Que cela aboutisse "en janvier, en février ou en mars, n'est pas une question majeure", a-t-il dit.

A Bruxelles, la Commission européenne a estimé que la victoire du "oui" constituait une "chance historique" pour l'avenir européen du pays.

"Il appartient maintenant à tous les acteurs politiques et institutionnels d'agir dans le cadre de leurs responsabilités constitutionnelles au-delà des lignes partisanes", a ajouté la commission.

Avec AFP

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