Les dernières révélations sur le meurtre du journaliste saoudien ont mené au boycott de cette conférence par de nombreuses personnalités politiques.
En Arabie Saoudite, le prince Mohamed Ben Salmane a salué le bilan du "Davos du désert". Cinquante milliards de dollars de contrats ont été signés lors de la conférence, destinée à attirer les investisseurs étrangers, mais boycottée par des dizaines de responsables internationaux après les dernières révélations dans l'affaire Khashoggi.
"Nous traversons une sorte de crise", concède le ministre saoudien de l'énergie Khalid al-Falih, "qui résulte de l'incident très regrettable et odieux qui s'est produit en Turquie. Mais le royaume est en pleine transformation historique, d'une ampleur sans précédent ; ce virage est amorcé de manière délibérée, et rien n'arrêtera ce processus".
Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé la signature de 15 protocoles d'accord, pour près de 34 milliards de dollars. D'après son dirigeant, le royaume va maintenir son engagement en faveur d'une introduction en bourse, mais l'agenda va dépendre de la situation des marchés.
"Beaucoup d'entreprises peuvent se permettre de perdre des clients saoudiens", note Joachim Klement, responsable des investissements chez Fidante Partners, "mais pas les compagnies pétrolières ni l'industrie de l'énergie, pour la simple et bonne raison que le pays est l'un des trois premiers producteurs de pétrole au monde".
Ryad ne compte pas instaurer d'embargo pétrolier, et la politique ne va pas interférer dans ce dossier, a déclaré ce lundi le ministre saoudien de l'énergie, après l'accélération de la crise diplomatique qui a suivi le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.