Allemagne : Angela Merkel annonce la fin de sa carrière politique

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Par Euronews
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Angela Merkel annonce qu'elle ne se représentera pas à la chancellerie en 2021. La chancelière allemande ne briguera pas non plus en décembre la présidence de la CDU. La dirigeante prépare sa sortie après de multiples revers.

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"Il n'est plus possible de faire comme si rien ne s'était passé". Angela Merkel titre les leçons de ses revers électoraux et annonce la fin de sa carrière politique.

La chancelière allemande ira au bout de son mandat en 2021 mais ne briguera plus ensuite aucune fonction politique. Angela Merkel laissera aussi la présidence de la CDU.

Angela Merkel est devenue la cible de critiques croissantes dans une partie de l'opinion, avec une popularité en déclin continu du fait notamment de sa décision d'ouvrir les portes du pays à plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015 et 2016.

"Lors de la prochaine conférence du parti fédéral de la CDU à Hambourg en décembre, je ne serai plus candidate au poste de présidente de la CDU. Ensuite, ce quatrième mandat est le dernier en tant que chancelière de la République fédérale d’Allemagne. Lors des élections au Bundestag en 2021, je ne serai plus candidate à la chancellerie ni au Parlement. Et je ne briguerai plus aucune fonction politique" explique Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Berlin, confirmant des informations qui avaient fuité auparavant.

La chancelière, 64 ans, dirige l'Allemagne depuis 13 ans mais son autorité est de plus en plus contestée à la fois dans ses rangs et dans l'opinion publique. Elle fait les frais de sa politique migratoire très critiquée. Elle lutte depuis des mois pour le maintien de sa coalition avec les sociaux-démocrates. Son quatrième mandat est pour beaucoup, celui de trop.

Cette fin de mandat risque toutefois d'être compliquée pour la dirigeante.

En annonçant son départ dans deux ans au plus tard, elle risque de souffrir d'une perte de crédibilité à l'international, en Europe notamment au moment où l'Union européenne traverse une crise.

Ce sera le cas aussi sur le plan intérieur avec l'arrivée prochaine d'une nouvelle personnalité à la tête de son propre parti, qui pourrait favoriser un cap politique différent.

Mme Merkel a indiqué à ce sujet qu'elle ne choisirait pas de successeur lors du congrès du parti de décembre. La compétition s'annonce du coup très rude entre partisans du maintien d'un cap modéré et ceux qui réclament un coup de barre conservateur face à la poussée de l'extrême droite anti-migrants.

Une proche de la chancelière, l'actuelle secrétaire générale du parti, Annegret Kramp-Karrenbauer, ainsi que deux "rebelles" partisans d'un coup de barre à droite, le ministre de la Santé Jens Spahn et Friderich Merz, ont déjà fait acte de candidature.

avec AFP

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